De Charette condamne la destruction de l'infrastructure électrique

Dans une déclaration faite hier, l’ancien ministre français des Affaires étrangères et président délégué de l’UDF Hervé de Charette, a vivement dénoncé le bombardement des installations électriques libanaises qui porte une atteinte sérieuse à l’économie du pays et prive les Libanais d’un service public vital. M. de Chrrette a appelé à une réunion immédiate du comité de surveillance prévu par l’arrangement d’avril 1996 dont il avait été le parrain, alors qu’il était ministre des Affaires étrangères. Voici le texte intégral de la déclaration de M. de Charette. «Les bombardements israéliens sur les infrastructures électriques du Liban ont fait de nombreuses victimes civiles. Ils portent une atteinte sérieuse à l’économie libanaise et privent la population d’un service public indispensable à la vie quotidienne. Ils constituent la plus grave violation jamais intervenue de l’arrangement conclu en avril 1996 entre Israël, la Syrie et le Liban sous l’égide de la France et des États-Unis. Personne ne peut s’attendre qu’ils resteront sans suite ou sans conséquence. Ils portent un coup très sévère au processus de paix entamé il y a quelques semaines sous la responsabilité des États-Unis et dont on voit mal comment, désormais, il pourrait reprendre sur les bases actuelles. Ces bombardements ouvrent ainsi une nouvelle et grave crise. Il est indispensable que le groupe de surveillance prévu par l’arrangement de 1996 se réunisse immédiatement pour tenter de trouver une issue à cette crise. Si l’une des parties décidait de s’en retirer, elle prendrait la responsabilité d’une relance des affrontements frontaliers et de la guerre. Pour tous ceux qui veulent que les chances de la paix soient préservées, c’est le moment d’agir. La France, qui a joué un rôle déterminant dans la résolution de la crise de 1996 grâce à Jacques Chirac, doit à nouveau faire valoir sa responsabilité pour que le processus de paix, aujourd’hui en panne, redémarre sur de nouvelles bases. Nombreux sont ceux qui, dans la région, font confiance au président de la République française dans cette voie».