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Actualités - CHRONOLOGIE

Raids israéliens - Dénonciation de l'agression et plaidoyer pour le retour au calme Hoss confère avec les ambassadeurs arabes (photo)

Le chef du gouvernement et ministre des Affaires étrangères, M. Sélim Hoss, a convoqué hier les chefs des missions diplomatiques arabes au Liban. Les entretiens ont porté sur les conséquences des dernières attaques israéliennes ainsi que sur les efforts entrepris par l’État libanais pour empêcher la remise en cause par Tel-Aviv de l’arrangement d’avril. Le premier visiteur a été l’ambassadeur de Jordanie, M. Anmar al-Hamoud, qui a fait part au Premier ministre du soutien du roi Abdallah II à la cause libanaise. «Le processus de paix ne doit pas pâtir de l’escalade israélienne. L’application de la résolution 425 et la réalisation d’un règlement pacifique de la crise au niveau des volets syriens et libanais sont la base d’une paix juste et globale dans la région», a affirmé l’ambassadeur jordanien. De son côté, l’ambassadeur d’Égypte, M. Adel el-Khodary, a examiné avec le Premier ministre les conséquences de l’attaque israélienne. Faisant écho recents propos tenus par le ministre des Affaires étrangères égyptien, M. Amr Moussa, l’ambassadeur a fermement condamné l’agression de l’État hébreu. «Nous demandons à Israël d’accorder à la population et à l’infrastructure libanaises la même considération qu’il consacre aux siennes, a-t-il précisé. Toute occupation appelle une résistance et la Résistance libanaise a fait son travail en toute légitimité dans le cadre du territoire libanais. Elle n’a pas violé l’arrangement d’avril et n’a visé aucune cible civile». Il a également rapporté les propos de M. Hoss qui a réitéré son appel à la tenue urgente d’une réunion du comité de surveillance. Enfin, revenant sur les menaces adressées au Liban, à partir du Caire, par le Premier ministre israélien en présence du président égyptien, M. el-Khodary a assuré que «si la question à M. Barak et la réponse de ce dernier avaient été formulées en anglais ou en arabe et pas en hébreu, M. Moubarak aurait certainement répliqué». «Nous souhaitons que les négociations de paix continuent et aboutissent», a conclu l’ambassadeur égyptien. L’ambassadeur de Qatar, M. Mohammad Ben Ali al-Noaimi, a lui aussi condamné les attaques israéliennes, soulignant qu’elles «se suivent les unes les autres au moment même où le Premier ministre israélien évoque un retrait de ses forces armées du Liban en juillet 2000». Quant à l’ambassadeur koweïtien, M. Mohammad al-Sallal, il a considéré que «le Liban payait le prix fort au nom de la cause arabe et de la sauvegarde de sa dignité». Le Premier ministre a ensuite reçu l’ambassadeur de Tunisie, M. Mohammad Abdelraouf Basti, qui lui a fait part des efforts continus entrepris par son pays afin de consolider l’unité de la position arabe en ces moments de crise. L’ambassadeur d’Algérie, M. Hassan Abou-Farès, celui des Émirats arabes unis, M. Mohammad Omran, ainsi que le chargé d’affaires du sultanat d’Oman, M. Mohammad al-Jazami, ont également assuré M. Hoss que leurs pays respectifs soutenaient le Liban dans les temps difficiles qu’il traverse. «Notre pays a demandé l’intervention des États-Unis pour stopper les agressions contre le Liban», a en outre affirmé l’ambassadeur émirien. Parmi les autres visiteurs du chef du gouvernement, citons le chargé d’affaires libyen, M. Youssef Labeh, qui a déclaré que «la Libye appuyait sans réserve la Résistance et le peuple libanais». Quant à l’ambassadeur soudanais, M. Moustapha Abdel-Hamid, il a considéré que «l’agression contre le Liban constituait une attaque contre le Soudan». De son côté, l’ambassadeur yéménite, M. Ahmad el-Bacha, a affirmé que «ces attaques étaient une catastrophe, en totale contradiction avec les arrangements d’avril». Enfin, le chef du gouvernement a demandé au chargé d’affaires séoudien, M. Abdelrahmane al-Boukhary, de faire part aux dirigeants de son pays des derniers développements de l’agression israélienne. Hoss et la Résistance À noter que le président du Conseil, M. Sélim Hoss, a déclaré hier à la radio égyptienne «La voix des arabes» que «la Résistance tire sa légitimité de l’appui de tous les Libanais» qui estiment que «tant qu’une parcelle de terrain est occupée par Israël, la Résistance doit poursuivre son action». M. Hoss a indiqué que «la Syrie n’intervenait pas pour pousser la Résistance à entreprendre des actes contre Israël». «La Résistance libanaise est libre, elle exerce son droit de combattre l’occupation israélienne», a-t-il ajouté. Le président du Conseil a souligné que «le gouvernement, qui reflète l’opinion des Libanais, appuyait le Hezbollah politiquement, moralement et sur le plan diplomatique». «Nous n’offrons aucune aide matérielle au Hezbollah et nous ne demandons pas à être informés de son plan d’action», a indiqué M. Hoss. Le président du Conseil a affirmé que la Résistance était indépendante. «Aucun gouvernement, même pas le gouvernement libanais, n’intervient dans son activité», a-t-il ajouté. Interrogé sur le rôle de l’armée libanaise et ses rapports avec le Hezbollah, M. Hoss a indiqué que l’armée a fait face à l’aviation israélienne à travers ses DCA. «L’armée libanaise n’intervient que quand c’est le territoire du pays qui est la cible des attaques israéliennes», a souligné le président du Conseil
Le chef du gouvernement et ministre des Affaires étrangères, M. Sélim Hoss, a convoqué hier les chefs des missions diplomatiques arabes au Liban. Les entretiens ont porté sur les conséquences des dernières attaques israéliennes ainsi que sur les efforts entrepris par l’État libanais pour empêcher la remise en cause par Tel-Aviv de l’arrangement d’avril. Le premier visiteur a été...