Turquie Le PKK obéit à Ocalan et renonce à la lutte armée

Les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont déclaré hier qu’ils se conformeraient à l’appel à la fin de la lutte armée lancé de sa prison turque par Abdullah Öcalan, fondateur de leur mouvement. Cette décision a été diffusée à l’issue d’un congrès extraordinaire du PKK, le premier depuis l’arrestation d’Öcalan par les services spéciaux turcs le 15 février 1999 au Kenya. D’important commandants de la rébellion kurde participaient à cette réunion, qui a duré vingt jours et s’est tenue dans un endroit gardé secret, probablement dans les montagnes du nord de l’Irak ou en Iran. Ils ont annoncé les grandes lignes d’une «nouvelle stratégie» qui doit transformer la guérilla armée en organisation politique. Le PKK y abandonne au passage son but de créer un État kurde indépendant, longtemps contenu dans son programme, et se dit désormais «un parti qui vise à la transformation démocratique et au développement d’un règlement de la question kurde en Turquie». La base de la «nouvelle stratégie» du parti est «la lutte politique démocratique».