Condamnation unanime de la classe politique libanaise

Les agressions israéliennes ont suscité des réactions unanimement indignées de la part de l’ensemble de la classe politique libanaise. M. Boutros Harb, député de Batroun, a estimé que «l’attaque israélienne est contraire aux principes du droit international». M. Robert Ghanem, député de la Békaa-Ouest, a, quant à lui, déclaré : «Cette nouvelle agression montre au monde, si besoin est encore, que les plaintes libanaises contre Israël étaient fondées». M. Michel Pharaon, député de Beyrouth, a jugé qu’«Israël entend, à travers ses attaques répétées, faire plier le Liban et l’amener à accepter des conditions de paix qui lui seraient favorables». «Ce plan israélien sournois, a-t-il ajouté, ne pourra jamais réussir, car les pertes que subit sur le terrain l’État hébreu, grâce aux actions de la Résistance, constituent le meilleur rempart contre un tel risque». M. Maurice Fadel, député de Tripoli, a estimé que «l’opération militaire israélienne est la conséquence directe des échecs militaires meurtriers qu’il subit sur le terrain». M. Michel Eddé, ancien ministre, a fait remarquer que «les Libanais n’ont pas été surpris ni par l’attaque israélienne ni par son ampleur». M. Eddé a affirmé que «les Libanais n’ont pas été non plus surpris par la réaction des Nations unies et des grandes puissances qui, toujours en pareilles circonstances, n’ont fait qu’exprimer leur inquiétude, appelant toutes les parties à davantage de retenue et mettant le Liban en garde contre de nouvelles représailles». Les députés membres du bloc de l’ancien président du Conseil M. Rafic Hariri ont fait paraître un communiqué dans lequel ils déclarent «appuyer l’action du chef de l’État et mettre leur potentiel au service de l’État». Pour l’ancien président de la Chambre Hussein Husseini, «les opérations militaires israéliennes répétées contre le Liban constituent une autre façon de faire traîner les choses pour éviter à l’État hébreu d’honorer ses engagements en faveur de la paix».