Iran-Irak Le torchon brûle entre Téhéran et Bagdad

La mise en cause directe par Téhéran de l’Irak dans les explosions qui ont secoué samedi le cœur de Téhéran compromet une nouvelle fois la normalisation entre les deux anciens belligérants, qui n’ont jamais signé de traité de paix depuis la fin de la guerre entre les deux pays. Hier matin à Bagdad, l’agence officielle Ina a démenti toute implication de Bagdad, affirmant que l’Irak n’était «pas concerné» et n’avait «rien à voir» avec les explosions qui ont eu lieu à Téhéran, à des centaines de kilomètres de l’Irak. Cependant, l’Iran continue d’accuser l’Irak d’abriter le commandement des Moudjahidine du peuple, principale organisation d’opposition armée au régime, et le tient pour responsable de nombreuses opérations meurtrières en Iran, généralement non loin de la frontière. Mais la dernière en date, samedi, contre un lieu important de pouvoir en Iran, le Conseil de discernement, – instance d’arbitrage du régime, présidée par l’ancien président Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani –, et qui a fait un mort et cinq blessés, est la plus spectaculaire, car située en plein cœur de la capitale iranienne.