Liban-Sud - Israël décrète l'état d'urgence en Galilée Branle-bas diplomatique pour sauver l'accord d'avril

Les raids aériens israéliens de lundi ont eu pour effet de relancer le débat sur l’efficacité de l’arrangement d’avril 1996. Dans la matinée d’hier, le ministre auprès de la présidence du Conseil israélien, M. Haïm Ramon, a ainsi déclaré qu’Israël estimait ne plus être tenu de respecter l’arrangement en question. Cette petite phrase a provoqué un véritable branle-bas diplomatique, le soucis premier de Beyrouth et du Hezbollah étant de sauver ledit accord. Ce problème a été au centre de l’entretien téléphonique que le chef du gouvernement Selim Hoss a eu avec le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh. MM. Hoss et Chareh ont souligné leur soucis de préserver les vies civiles «des deux côtés de la frontière». En fin de journée, Israël a assoupli sa position, réaffirmant son attachement à l’arrangement d’avril, tant que le Hezbollah s’abstiendra de bombarder le Nord d’Israël. À Damas, une source officielle a indiqué en soirée que la secrétaire d’État américaine, Mme Madeleine Albright, et M. Chareh sont tombés d’accord, au cours d’une conversation téléphonique à l’initiative de Mme Albright, sur la convocation «dans les 48 heures» du comité de surveillance. Sur le terrain, le Hezbollah a mené hier de nouvelles attaques, tuant un soldat israélien et un milicien de l’ALS. En représailles, les avions et les hélicoptères israéliens ont mené une série de raids dont l’un a visé un immeuble de Tyr où quatre cadres du Hezbollah ont été blessés. Tel-Aviv a décrété en outre l’état d’urgence en Galilée.