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Actualités - CHRONOLOGIE

Croatie - La participation a été plus élevée qu'au premier tour Mesic, successeur élu de Tudjman

Départagé par sa personnalité plus que par son programme, Stipe Mesic a remporté hier le second tour de la présidentielle croate. Dans la journée, M. Mesic a tenté en sortant de l’isoloir d’établir une différence avec son adversaire, sur «l’ouverture vers l’Europe et l’intégration dans l’UE et l’Otan. Budisa montre plus de retenue que moi». En fait les derniers débats de la campagne ont montré que les deux hommes, alliés au sein de la nouvelle majorité de centre-gauche, défendent bien des idées identiques: intégration dans l’UE et l’Otan, renouveau démocratique, relance économique, lutte contre la corruption, et affaiblissement du pouvoir présidentiel après neuf ans de règne autocratique de Tudjman, mort d’un cancer le 10 décembre. Contrairement à Tudjman, les deux candidats ont promis de coopérer avec le Tribunal pénal international (TPI) et de respecter la souveraineté nationale de la Bosnie voisine. Sous le titre «La Croatie fatiguée des élections», le quotidien indépendant Novi List notait que MM. Mesic et Budisa «n’ont pas su exploiter la campagne, et les électeurs n’ont rien entendu ni rien appris de nouveau». Le nivellement du débat, faute de réelles divergences, s’est traduit par celui des intentions de vote. Vainqueur avec 41,11 % contre 27,71 % à M. Budisa au premier tour du 24 janvier, grand favori au début de la campagne pour le second tour, M. Mesic a vu son avance décroître — 44,9 % contre 41,3 % selon le dernier sondage. M. Mesic se disait pourtant confiant lundi matin de l’emporter «avec 4 points d’écart et peut-être même plus». La participation, était légèrement supérieure à celle enregistrée lors du premier tour, et aux prévisions du président de la commission électorale Marijan Ramuscak, qui a dit s’attendre à un taux inférieur de 10 % à celui enregistré lors du premier tour, 62,98 %. M. Mesic, 65 ans, est le candidat de la coalition de quatre petits partis: Parti populaire croate (HNS), Parti libéral (LS), Parti des paysans croates (HSS) et Parti démocratique d’Istrie (IDS). Plus chaleureux et à l’aise en public que son adversaire, il possède aussi l’expérience du pouvoir: il a été en 1991 le dernier président de la présidence collégiale de Yougoslavie avant son éclatement. Il a également été un des dirigeants de la Communauté démocratique croate (HDZ) de Tudjman, avant de claquer la porte du parti en 1994, mécontent de sa politique de division de la Bosnie. M. Budisa, 51 ans, a fait, lui, toute sa carrière politique dans l’opposition, contre le socialisme yougoslave puis contre le nationalisme de Tudjman. Il est le candidat de la coalition du Parti social-démocrate (SDP) du nouveau Premier ministre Ivica Racan et de son propre Parti socio-libéral croate (HSLS), moteur de l’alliance qui a remporté près des deux tiers des sièges lors des législatives du 3 janvier. Les premiers résultats significatifs étaient attendus après 23H00 GMT.
Départagé par sa personnalité plus que par son programme, Stipe Mesic a remporté hier le second tour de la présidentielle croate. Dans la journée, M. Mesic a tenté en sortant de l’isoloir d’établir une différence avec son adversaire, sur «l’ouverture vers l’Europe et l’intégration dans l’UE et l’Otan. Budisa montre plus de retenue que moi». En fait les...