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Actualités - CHRONOLOGIE

Finlande - La nouvelle présidente a recueilli 51.6% des suffrages exprimés, contre 48.4% pour son adversaire Tarja Halonen, une gauchiste au passé militant

La sociale-démocrate Tarja Halonen, ministre des Affaires étrangères au passé militant, a remporté dimanche l’élection présidentielle finlandaise aux dépens du centriste Esko Aho. Elle sera ainsi la première femme du pays à devenir chef de l’État. D’après les résultats complets du scrutin, qui doivent être confirmés par les autorités électorales, Halonen a recueilli 51,6 % des suffrages exprimés, contre 48,4 % pour Aho, ancien Premier ministre. Des résultats partiels avaient un moment donné l’avantage à ce dernier. Comme au premier tour de scrutin organisé en janvier, Halonen a supplanté son adversaire grâce au fort soutien qu’elle a obtenu dans le sud industrialisé, notent des analystes. La victoire de Halonen suggère que nombre de Finlandais se sont moins attachés aux considérations idéologiques qu’au fait de trancher entre un homme et une femme, même si les derniers sondages montraient qu’Aho avait réduit l’écart le séparant de Halonen. Au premier tour, celle-ci avait recueilli 40 % des suffrages et Aho 34,4 %, loin devant les cinq autres candidats. Halonen a déclaré à ses partisans en liesse qu’elle était heureuse qu’une femme devienne le onzième chef de l’État finlandais. Elle avait auparavant exhorté les électeurs à oublier son passé «gauchiste» et à mettre en évidence, en votant pour elle, l’égalité des sexes en politique. Elle succédera en mars à Martti Ahtisaari, autre social-démocrate. L’Autriche a pimenté la campagne La campagne électorale, assez terne, n’avait pas révélé de grand sujet de désaccord entre les deux candidats jusqu’à ce qu’ils s’opposent cette semaine sur l’attitude à adopter envers Vienne après l’entrée de ministres d’extrême droite au gouvernement autrichien. Halonen a soutenu la position du gouvernement qui, comme ses partenaires de l’Union européenne, a décidé de limiter ses relations avec l’Autriche, tandis qu’Aho dénonçait une ingérence dans les affaires d’un État souverain de l’UE. Tout en condamnant le dirigeant populiste autrichien Jörg Haider, Aho a comparé l’attitude de l’UE à celle de l’Union soviétique lorsqu’elle se mêlait des affaires finlandaises pendant la Guerre froide. Les deux candidats en lice pour le second tour avaient parcouru le pays pour tenter de gagner les voix des candidats écartés de la course – conservateurs pour la plupart. Le Premier ministre social-démocrate Paavo Lipponen est arrivé au pouvoir en 1995, après la défaite électorale du gouvernement de centre-droite d’Aho. Ce dernier avait imposé à la Finlande un régime d’austérité afin d’enrayer une récession économique héritée du gouvernement social-démocrate qui l’avait précédé. Lipponen a félicité Halonen dimanche soir en annonçant que le portefeuille des Affaires étrangères reviendrait à un autre membre du Parti social-démocrate. Diplomates et responsables voient dans le ministre de l’Industrie Erkki Tuomioja un candidat probable pour ce poste.
La sociale-démocrate Tarja Halonen, ministre des Affaires étrangères au passé militant, a remporté dimanche l’élection présidentielle finlandaise aux dépens du centriste Esko Aho. Elle sera ainsi la première femme du pays à devenir chef de l’État. D’après les résultats complets du scrutin, qui doivent être confirmés par les autorités électorales, Halonen a...