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Actualités - DISCOURS

Le leader du Hezbollah estime qu'Israël pourrait créer une nouvelle bande frontalière après le retrait Nasrallah : nous reprendrons les tirs de katiouchas au moment opportun

Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a affirmé que le parti intégriste est prêt à reprendre « en temps opportun » les tirs de roquettes Katioucha en riposte aux attaques israéliennes contre des objectifs civils au Liban-Sud. Cheikh Nasrallah a, d’autre part, estimé que l’État hébreu pourrait établir, après le retrait de ses troupes en juillet prochain, une nouvelle bande frontalière qui serait contrôlée par les forces du général Antoine Lahd de façon à présenter la situation ainsi créée dans la région méridionale comme «un conflit entre des fractions libanaises». Prenant la parole au cours d’un meeting organisé samedi dernier en hommage aux combattants ayant participé aux dernières opérations du Hezbollah au Liban-Sud, dont notamment l’attentat contre le «numéro deux» de l’Armée du Liban-Sud Akl Hachem – tué dans l’explosion d’une charge à l’intérieur de la zone de sécurité – cheikh Nasrallah a d’abord loué les miliciens intégristes pour l’efficacité de leur action au Sud. Il a affirmé à ce propos que «les succès répétés remportés par nos combattants ne sont pas dus principalement et uniquement à l’expérience, à la tactique militaire ou aux moyens disponibles». «Ces succès, a-t-il précisé, sont dus au courage, à notre foi, à l’attachement à notre cause, à l’amour du Tout-Puissant et à la volonté ferme de mourir en martyrs. Telles sont les principales causes de nos succès, les autres facteurs en rapport avec l’expérience, la tactique et les moyens disponibles n’étant que des éléments qui aident au succès de nos opérations». Et d’ajouter : «Si les mêmes moyens avaient été octroyés à d’autres fractions n’ayant pas la même foi, le même courage et la même détermination que nos combattants, elles n’auraient pas enregistré de telles victoires. Dans cette optique, l’ennemi israélien est en mesure de mobiliser tous son potentiel aérien et terrestre, mais cela n’influe que sur les facteurs qui constituent pour nous un élément de soutien. Cela n’influe nullement sur les facteurs qui représentent l’essentiel et l’élément principal de nos victoires, à savoir notre foi et notre détermination». L’affaire Akl Hachem Évoquant, sur un autre plan, l’affaire Akl Hachem, cheikh Nasrallah a notamment déclaré : «La liquidation de Akl Hachem aura un impact sur le projet sioniste au cours de la prochaine étape. Dans l’esprit de Barak (le Premier ministre israélien Ehud Barak) et de l’institution militaire israélienne, l’échéance de juillet pourrait se traduire par un retrait partiel jusqu’à la bande frontalière de Saad Haddad. Barak serait alors en mesure d’affirmer qu’il a respecté ses promesses électorales. Les soldats israéliens seraient retirés de cette région vers des positions le long de la frontière. La zone ainsi formée serait limitée et son contrôle serait confié à la milice de Lahd». Et cheikh Nasrallah de poursuivre : «La situation créée de la sorte serait présentée comme étant un conflit se déroulant au sud entre une partie locale et une autre fraction libanaise, la milice de Lahd, contrôlant une zone évacuée par les soldats israéliens. Il s’agit là d’un vaste complot. La liquidation de Akl Hachem dans un tel contexte n’a certes pas torpillé ce complot mais elle a quand même constitué un coup sévère à un tel projet. Les Israéliens prendront conscience du fait que ceux à qui ils souhaitent confier la défense de la nouvelle bande frontalière en gestation ne seront pas en mesure de protéger l’occupant. La Résistance islamique liquidera tous ceux qui contribueront à un tel projet, quelle que soit leur appartenance religieuse et communautaire. Les agents seront la cible des opérations de la Résistance dans la bande frontalière actuelle ou dans celle qu’ils envisagent de créer. Tant que les agents seront au service de l’occupation, ils seront notre cible». Et le leader du Hezbollah de conclure : «Les Israéliens se cachent. Nous les poursuivrons où qu’ils soient dans la bande frontalière. La nouvelle étape consiste à poursuivre les soldats sionistes retranchés dans les régions occupées. Nous sommes sur le point de réaliser ce grand exploit historique qui obligera les Israéliens à se retirer. Nous devons être prêts à utiliser les roquettes Katioucha. Au cours de la dernière étape, les agressions israéliennes ont atteint un seuil critique. Le nombre de civils blessés a sensiblement augmenté. Le nombre d’habitations détruites ou endommagées est élevé. Si ces agressions se poursuivent, nous n’aurons plus d’autre choix que d’avoir recours aux katiouchas. Je ne sais pas à quel moment le commandement du parti prendra la décision d’imposer un retour aux arrangements d’avril (1996) qui constituent la seule formule possible de protéger les civils au Liban-Sud. La lutte que nous menons pourrait être longue ou pourrait s’achever rapidement. Mais le résultat est clair : les Israéliens se retireront de notre terre vaincus, humiliés et la tête basse».
Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a affirmé que le parti intégriste est prêt à reprendre « en temps opportun » les tirs de roquettes Katioucha en riposte aux attaques israéliennes contre des objectifs civils au Liban-Sud. Cheikh Nasrallah a, d’autre part, estimé que l’État hébreu pourrait établir, après le retrait de ses troupes en juillet...