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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Le parti intégriste brandit la menace de tirs de katiouchas contre le nord d'Israël Série de raids aériens en riposte à plusieurs attaques du Hezbollah

Alors qu’un député du Hezbollah, Ammar Moussaoui, a brandi hier la menace d’une reprise des tirs de katiouchas contre le nord d’Israël, la guerre d’usure entre l’État hébreu et la milice intégriste s’est poursuivie de plus belle au Liban-Sud. L’aviation israélienne a ainsi mené plusieurs raids aériens en riposte à une série d’attaques lancées par le Hezbollah contre la zone de sécurité. En début de matinée, des appareils israéliens ont mené un raid au nord de la zone de sécurité, en riposte à des attaques du Hezbollah, a annoncé une source de sécurité. Des chasseurs-bombardiers ont lancé à 8h40 quatre missiles air-sol sur les environs de Mansouri, au sud de Tyr, en face du secteur occidental de la bande frontalière, selon la police, qui n’a pas fait état de victimes. L’artillerie israélienne a par ailleurs tiré une trentaine d’obus pendant une heure sur les environs de Mansouri, Majdel-Zoun et Zibqine. Selon un porte-parole du Hezbollah à Tyr, la Résistance islamique avait auparavant mené quatre attaques contre une position de l’armée israélienne dans le secteur du Radar et contre d’autres positions de l’Armée du Liban-Sud (ALS) dans les villages de Bayyada, Hardoun et Chamaa. La radio de l’ALS a confirmé que ses quatre positions «ont été bombardées» et n’a pas fait état de victimes dans ses rangs. En début d’après-midi, des chasseurs-bombardiers ont effectué deux raids en tirant quatre missiles air-sol sur les hauteurs de l’Iqlim at-Touffah, un fief du Hezbollah, ainsi que sur un vallon dans la région de Nabatiyé, qui fait face au secteur central de la zone de sécurité. Pour sa part, le Hezbollah a revendiqué une cinquième attaque, hier, contre la position israélienne dans le château de Beaufort. Dans un communiqué, la Résistance islamique a précisé que ses combattants avaient «tiré des roquettes sur la position faisant des victimes». Mais la radio de l’ALS, tout en confirmant cette attaque, a indiqué qu’elle n’avait pas fait de victimes. Nouvelle menace du Hezbollah Signalons dans ce contexte que le Hezbollah a menacé hier de tirer des roquettes de type katioucha sur le nord d’Israël si l’État hébreu violait les arrangements d’avril 1996 (qui stipulent d’épargner les civils des deux côtés de la frontière libano-israélienne). Le député intégriste Ammar Moussaoui a notamment déclaré sur ce plan : «Le Premier ministre israélien Ehud Barak dit qu’il veut violer les arrangements d’avril. Nous ne pouvons nous taire face à ces déclarations qui signifient à l’évidence que la Résistance (anti-israélienne) peut à son tour riposter et que la responsabilité retombera sur celui qui aura commencé. Nous voudrions rafraîchir la mémoire de l’ennemi en lui rappelant que nos katiouchas sont toujours prêtes et capables de terroriser ses colons de la même manière que l’ennemi terrorise notre peuple», a ajouté M. Moussaoui dans des propos rapportés par la radio du Hezbollah, An Nour (La Lumière). Signalons, par ailleurs, que le comité international de surveillance du cessez-le-feu a souligné hier, après deux jours de réunion, son «inquiétude face à l’accumulation des incidents qui mettent en péril les civils et accroissent la tension» au Liban-Sud. Le comité, qui a examiné trente plaintes, 16 libanaises et 14 israéliennes, lors de sa réunion au siège de l’Onu à Naqoura, a constaté 15 violations par Israël des arrangements de sécurité conclus en avril 1996. Les tirs israéliens menés entre le 30 janvier et le 1er février ont blessé 11 civils, détruit deux immeubles et endommagé près de 225 habitations au Liban-Sud, précise un communiqué issu au terme de la réunion. Le comité a également constaté des violations par les groupes de la Résistance anti-israélienne, qui ont à huit reprises procédé à des tirs à partir de zones habitées. Un tir de ces groupes a endommagé une maison dans la zone occupée par Israël au Liban-Sud, en violation des arrangements de 1996. Le comité a constaté que la découverte de charges explosives dans un secteur habité de la zone occupée constituait une violation. À la suite de divergences de vues, le comité ne s’est pas prononcé sur la nature de l’attaque à l’explosif du Hezbollah qui a tué dimanche le numéro deux de l’Armée du Liban-Sud ni sur l’enlèvement de la zone occupée, le 22 janvier, de trois civils libanais par la formation intégriste.
Alors qu’un député du Hezbollah, Ammar Moussaoui, a brandi hier la menace d’une reprise des tirs de katiouchas contre le nord d’Israël, la guerre d’usure entre l’État hébreu et la milice intégriste s’est poursuivie de plus belle au Liban-Sud. L’aviation israélienne a ainsi mené plusieurs raids aériens en riposte à une série d’attaques lancées par le...