Les japonais et les russes plaident pour les multilatérales

Accompagné de l’ambassadeur Matsushiro Horiguchi, le chef du département Moyen-Orient aux Affaires étrangères niponnes, M. Takehiro Kagawa, a rencontré hier le secrétaire général du palais Bustros, M. Zouheir Hamdane. Le cadre japonais a indiqué par la suite qu’il revenait de Moscou où il avait participé aux travaux de la commission d’orientation des multilatérales, qui ont repris récemment dans la capitale russe. Le diplomate a souligné que son pays souhaiterait voir le Liban et la Syrie, qui s’y refusent, rejoindre enfin ce cadre de négociations multilatérales. Il a précisé que la présidence de la commission chargée du dossier de l’environnement, qui se réunit en mai à Tunis, a été confiée au Japon. Prié de dire si lors de la reprise à Moscou, après trois ans d’arrêt, des progrès ont été constatés, M. Kagawa a indiqué que la réunion avait pour unique objectif de fixer les dates de rencontres de travail pour les différentes commissions. Sur le point de savoir si le redémarrage effectif des multilatérales était lié à l’évolution des volets libanais et syrien, le diplomate japonais a répondu qu’il allait s’effectuer en tout cas, mais que naturellement l’on espérait une évolution positive dans les bilatérales. De son côté, le nouvel ambassadeur de Russie, M. Boris Bolotine, après avoir à son tour rencontré M. Hamdane, a également insisté pour que le Liban et la Syrie rejoignent les multilatérales «qui impriment à notre avis un élan positif à la quête d’une paix régionale complète et équitable fondée sur les résolutions des Nations unies». Il a ajouté que «bien sûr, les bilatérales restent le nucleus de toute opération de paix. Cependant, les multilatérales ne se résument pas à réenclencher le travail de leurs propres commissions,et elles représentent un stimulus pour ces bilatérales qui sont fondamentales». Il a confirmé qu’à Moscou l’on a arrêté le calendrier de travail des cinq commissions en charge des dossiers suivants : l’eau, les réfugiés, la croissance économique, la sécurité liée à la limitation des armements et l’environnement. Sur un autre plan, prié de dire s’il éprouvait des appréhensions sécuritaires à Beyrouth, par allusion à l’attaque contre l’ambassade il y a quelques semaines, le diplomate a répondu : «Nous sommes parmi des amis. Après le regrettable incident dont l’ambassade a fait l’objet, les mesures de sécurité ont été renforcées. Nous apprécions hautement à ce sujet les efforts des autorités libanaises» .