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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - Saisie d'armes et de munitions Neuf islamistes du maquis de Denniyé capturés dans la Békaa

Un coup de filet spectaculaire a été opéré hier dans la Békaa, où un détachement de commandos de l’armée a arrêté à leurs domiciles, dans le village de Karaoun (Békaa-Ouest), neuf islamistes relevant du groupe insurrectionnel al-Takfir wal-Hijra qui avait pris les armes, le mois dernier, à Denniyé (Liban-Nord) . Les neuf hommes ont été pris par surprise et n’ont pas opposé de résistance aux commandos. L’armée a découvert quatre caches d’armes dans le village. Le chargement de deux camionnettes pleines d’armes et de munitions a été saisi. Parmi les armes saisies : des RPG, des mortiers, des mines, des explosifs et des amorces. Les neuf islamistes arrêtés sont Kassem Mohammed Daher, Mohieddine Omeiss, Ahmed Abou Ghoch, Maziad Gaïth, Mohammed Hamaoui, Ali Hamaoui, Bahjat Gébara, Hussein Mahmoud et Kassem Sawwan. Enquête difficile Le juge d’instruction de la Cour de justice chargé d’enquêter sur l’affaire de Denniyé Hatem Madi a entamé une enquête qui ne sera pas facile. D’où ont surgi ces militants fondamentalistes armés et quels sont leurs liens au Liban et à l’étranger ? Il n’y a pas, jusqu’à présent, de réponse claire à ces questions. Selon une source informée proche de l’enquête, les rebelles fondamentalistes, qui ont pris les armes contre l’armée, ne possèdent aucun lien avec les autres groupes islamistes présents au Liban. Par ailleurs, passé les premiers moments de surprise, où ces groupes ont été assimilés aux groupuscules rigoristes «wahabites» et malgré des ressemblances avec certains groupes islamistes algériens et égyptiens, leurs liens avec l’étranger demeurent flous. Ainsi, l’enquête s’efforce de déterminer qui a financé leur organisation et d’où est venu le mot d’ordre insurrectionnel qui a transformé la région de Denniyé en un champ de guerre l’espace de quelques jours. Il semble que l’on ait réussi à démanteler un groupe en cours d’organisation, assurent certaines sources judiciaires. M. Madi a décerné hier sept mandats d’arrêt contradictoires à l’encontre de militants islamistes ayant participé aux affrontements de Denniyé, à l’issue d’une longue séance d’interrogatoires qui n’a pris fin qu’aux premières heures de l’aube. Trois rapports à Nasri Lahoud Sur un autre plan, le commissaire du gouvernement près du tribunal militaire Nasri Lahoud a reçu hier trois rapports sur les incidents de Denniyé en général et les massacres de Kfar Habou : 1- Les photos de trois habitants de Kfar Habou exécutés par balle par les militants fondamentalistes ou égorgés. 2- Les photos de sept militants abattus au cours des affrontements avec l’armée. 3- Un rapport du service anthropométrique établissant que toutes les armes et munitions saisies sur des militants fondamentalistes ont été utilisées. Ces rapports on été remis par M. Lahoud au juge d’instruction Hatem Madi. On rappelle qu’à la veille du Nouvel An, un groupe de fondamentalistes avait posé une embuscade à une patrouille de l’armée, tuant cinq militaires et en capturant un sixième, l’officier Milad Naddaf, qui devait par la suite être sauvagement exécuté. L’incident avait marqué le début d’affrontements inégaux entre les rebelles et l’armée, qui devait se solder par la mort d’une cinquantaine de militants fondamentalistes, et une dizaine de tués civils et militaires. Ces incidents avaient été déférés devant une Cour de justice, qui a considéré qu’on était en présence d’une très grave atteinte à la sûreté de l’Etat. Une atteinte dont les contours, les mobiles et les objectifs demeurent jusqu’à présent une énigme.
Un coup de filet spectaculaire a été opéré hier dans la Békaa, où un détachement de commandos de l’armée a arrêté à leurs domiciles, dans le village de Karaoun (Békaa-Ouest), neuf islamistes relevant du groupe insurrectionnel al-Takfir wal-Hijra qui avait pris les armes, le mois dernier, à Denniyé (Liban-Nord) . Les neuf hommes ont été pris par surprise et n’ont...