Liban-Sud - La résistance est le résultat de l'occupation, affirme al-Baas Damas répond à Barak : le Hezbollah combat sur son sol

La presse officielle syrienne a rejeté mercredi les appels à contenir les attaques anti-israéliennes du Hezbollah au Liban-Sud, estimant que le mouvement intégriste libanais «combat sur son sol». «La résistance est le résultat de l’occupation et ses attaques légitimes durent depuis près de vingt ans. Dans tous les cas, elle ne demandera l’autorisation à personne pour lutter contre l’occupant (israélien) tant que son objectif sera de libérer chaque pouce de la terre occupée», affirme al-Baas, journal du parti au pouvoir. «Bien sûr, poursuit le journal, le gel des négociations n’est pas à l’origine du lancement des attaques de la résistance libanaise», qui a revendiqué la mort de trois militaires israéliens, lundi, et celle, dimanche, du chef adjoint de l’Armée du Liban-Sud (ALS, supplétive d’Israël), dans la zone occupée au Liban-Sud. «La résistance libanaise combat sur son sol, alors qu’Israël occupe une terre libanaise sous prétexte de sécurité», écrit pour sa part le journal gouvernemental Techrine. Le Premier ministre israélien, Ehud Barak, avait demandé à Damas de restreindre les activités du Hezbollah, faute de quoi il avait menacé de suspendre les négociations de paix reportées le mois dernier sine die. La Syrie juge légitime la résistance contre l’occupation israélienne mais affirme n’avoir pas d’influence directe sur les résistants. «Israël se comporte d’une manière déraisonnable et distribue les accusations à droite et à gauche, ignorant la légitimité de la résistance et son droit à répondre aux agressions et à l’occupation», poursuit al-Baas. Le journal officiel insiste sur le fait que «la campagne politique lancée par Barak ne convainc personne, car une paix juste et globale au Proche-Orient est impossible sans le retrait israélien total du sud du Liban et du Golan», occupé depuis 1967. «La stabilité et la sécurité dans la région dépendent d’Israël (...) qui, s’il poursuit son occupation en faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité et de la loi internationale, conduira la région vers l’explosion», ajoute le journal. «De toute façon, les accusations désignent Israël et non la résistance nationale libanaise qui défend son sol», conclut Techrine.