Débat Echos parlementaires

– À l’ouverture de la réunion matinale, l’hémicycle est presque vide. «Mais qu’est-ce qui se passe ? Je sens un manque de dynamisme», s’exclame M. Berry. Mohammed A. Beydoun : «C’est froid, très froid», en allusion au débat budgétaire. Estéphan Doueihy : «Personne n’échauffe» l’ambiance. Berry : «Personne ne vous en donne la possibilité». – Pour renflouer les caisses de l’État, M. Antoine Haddad propose au gouvernement de s’entendre avec ceux qui ont dilapidé les fonds publics, «et ils sont tous connus», sur une formule de compromis. Conformément à la formule suggérée par M. Haddad, l’État s’engagera à ne pas poursuivre en justice ces personnes et «récupérera par la suite ce qu’il pourra récupérer» des fonds dilapidés. M. Corm semble trouver l’idée amusante puisqu’il rit à gorge déployée. – En énumérant les problèmes d’infrastructure, M. Georges Kassarji se plaint de ce que personne ne lui prête oreille. «Pourtant je m’exprime en arabe». «Essayez l’arménien», lui répond Berry en s’esclaffant. – M. Hussein Yatim prend tout son temps avant de répondre à la convocation de M. Berry à la tribune des orateurs. M. Berry s’impatiente : «Vous avez passé une heure à vous promener entre les rangs des députés et vous mettez une demi-heure à arriver à la tribune !». – M. Adnane Arakji veut aborder la question de l’information et de la publicité électorale, mais le chef du Parlement l’en empêche. Il insiste pour commenter le projet du gouvernement par une phrase : «Son auteur doit aller voir un psychiatre». – Le discours de M. Khaled Daher est interminable. M. Berry l’interrompt : «Alors cette page ? Voilà une demi-heure que vous lisez sans tourner de page. L’avez-vous compressée par hasard ?». – M. Daher parle des pertes de la Middle East en abordant le sujet de la privatisation. M. Berry veut l’interroger sur un point précis et désigne la MEA par son nom arabe, «Tayaran el-Charq el-Awsat». Daher, l’air étonné : Mais je suis en train de parler de la Middle East. Berry, l’air impassible : «C’est la même compagnie». Antoine Haddad ricane : «Ah, parce que la Middle East, ce n’est pas «Ach Charq el-Awsat»». Mahmoud Awad enchaîne : «Mais tu n’as rien compris : la première est une région, la deuxième est une compagnie aérienne».