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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-Sud - Nous voulons éviter l'éscalade générale, déclare le Premier ministre israélien Barak opte pour la retenue

Le Premier ministre israélien a opté hier pour la retenue en se gardant de déclencher des représailles massives au Liban, afin d’éviter une «escalade générale» qui réduirait sans doute à néant les chances d’une reprise des négociations de paix avec la Syrie, rapporte l’AFP. Ehud Barak, un ancien chef d’état-major, a ainsi résisté aux responsables de l’armée qui, après la mort lundi de trois soldats israéliens tués au Liban-Sud par le Hezbollah, prônaient des attaques contre des infrastructures civiles au Liban comme celles lancées en juin dernier, a affirmé la radio militaire israélienne, citée par l’AFP. «Nous n’avons pas les mains liées», a répliqué M. Barak lors d’une visite à Metoulla, une localité israélienne limitrophe du Liban, à ceux qui lui reprochent d’avoir rejeté la manière forte. «Nous réagirons au moment et de la manière que nous choisirons et nous continuerons d’infliger des coups sévères au Hezbollah», a-t-il déclaré à la presse lors d’une brève visite au cours de laquelle il a présenté ses condoléances à la famille de l’un des trois soldats tués lundi. M. Barak a aussi rencontré à Metoulla les principaux dirigeants de l’Armée du Liban-Sud dont le numéro deux, Akl Hachem, a été tué dimanche dans un attentat du Hezbollah. M. Barak a réitéré sa volonté de procéder d’ici à juillet à un retrait militaire de la zone occupée avec l’aide de l’ALS, mais a maintenu le flou sur ce qu’il fera s’il n’y a pas d’accord avec la Syrie d’ici là. «Je suis déterminé à honorer notre engagement à redéployer les troupes israéliennes le long de la frontière internationale d’ici à juillet 2000 dans le cadre d’un accord, mais pour des raisons évidentes, je ne vais pas fournir de détails sur ce qui pourrait se produire s’il n’y a pas d’accord à l’approche de juillet», a-t-il poursuivi. Une réaction militaire trop violente risquait de déclencher des tirs de roquettes du Hezbollah contre le nord d’Israël, qui n’auraient à leur tour pas manqué d’entraîner de nouvelles représailles israéliennes, estimait-on dans l’entourage de M. Barak, selon l’AFP. Un tel engrenage aurait pu porter un coup fatal aux négociations avec la Syrie, qui ont repris en décembre après une interruption de près de quatre ans, mais sont de nouveau bloquées depuis le 10 janvier. Les dirigeants israéliens considèrent que le Hezbollah ne pourrait agir sans l’assentiment de la Syrie. «Nous voulons éviter l’escalade générale et parvenir à un accord avec la Syrie et le Liban», a souligné M. Barak, qui a clairement confirmé à Metoulla qu’il ne voulait pas saborder les chances de parvenir à un accord de paix avec Damas. «Je ne pense pas que nous devrions à ce stade établir un lien direct (entre les attaques du Hezbollah) et les négociations avec la Syrie», a-t-il ainsi déclaré. Auparavant, le ministre israélien auprès la présidence du Conseil, Haïm Ramon, avait affirmé que le Cabinet, qui s’était réuni lundi soir en session extraordinaire, avait décidé d’agir de «façon responsable, tout en transmettant un message clair». «La situation qui prévaut au Liban ces derniers jours ne peut continuer, mais d’un autre côté, il faut éviter une dégradation totale», avait-il déclaré à la radio militaire, résumant ainsi le dilemme auquel était confronté M. Barak. À l’issue de cette réunion du Cabinet, M. Barak avait sommé Damas de restreindre les activités du Hezbollah, affirmant que «l’absence d’un climat de paix rendra difficiles des négociations de paix avec la Syrie». Mais tous les commentateurs s’accordaient à dire que M. Barak n’avait pas fait de l’arrêt total des opérations du Hezbollah une condition à la reprise des négociations.
Le Premier ministre israélien a opté hier pour la retenue en se gardant de déclencher des représailles massives au Liban, afin d’éviter une «escalade générale» qui réduirait sans doute à néant les chances d’une reprise des négociations de paix avec la Syrie, rapporte l’AFP. Ehud Barak, un ancien chef d’état-major, a ainsi résisté aux responsables de l’armée...