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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-Sud - Barak menace de punir le Hezbollah mais veut éviter une escalade Israël annonce des représailles à l'endroit et au moment choisis (photos)

L’État hébreu a menacé de lancer des représailles à la suite des opérations meurtrières lancées ces deux derniers jours par le Hezbollah, en évoquant une nouvelle fois, parmi d’autres options, la possibilité d’attaques contre les infrastructures libanaises. Le Premier ministre israélien Ehud Barak, qui a pris l’engagement de riposter «à l’endroit et au moment choisis», a également menacé de suspendre les négociations de paix avec Damas. Mais il a dans le même temps manifesté sa volonté d’éviter un «dérapage» militaire sur le terrain. «Le gouvernement israélien ne pourra pas mener des négociations de paix si les Syriens n’empêchent pas le Hezbollah d’agir contre nos troupes et contre l’ALS dans la zone de sécurité (occupée)», a indiqué M. Barak dans ce communiqué publié à l’issue d’une réunion du Cabinet de sécurité consacrée à la situation au Liban-Sud. «L’absence d’un climat de paix rendra difficile la poursuite des pourparlers avec la Syrie», a-t-il ajouté. Il est vrai que ces négociations sont gelées depuis le 10 janvier, l’État hébreu refusant de satisfaire l’exigence syrienne d’un engagement écrit sur un retrait du Golan jusqu’aux frontières du 4 juin 1967 comme préalable aux discussions. Mais le Premier ministre israélien s’était déclaré convaincu il y a quelques jours que les pourparlers reprendraient «dans les prochaines semaines». M. Barak a en outre relevé dans son communiqué que «ces derniers jours, il y a eu une escalade grave dans l’activité des terroristes au Liban-Sud et Israël ne pourra pas accepter que cette escalade se poursuive». «Nous avons su dans le passé et nous saurons frapper à l’endroit et au moment que nous choisirons. Qui ose s’attaquer à nos soldats ou à ceux de l’ALS, ou bien encore à nos localités du Nord, le paiera au prix fort», a-t-il poursuivi. Les deux principales chaînes de télévision israéliennes ont toutefois souligné hier soir la «modération» du ton du communiqué du Premier ministre. «M. Barak n’a pas posé comme condition à une reprise des négociations un calme total au Liban-Sud», a ainsi noté le commentateur politique de la deuxième chaîne, Emmanuel Rozen. Selon lui, M. Barak est favorable à «des opérations de représailles limitées afin de ne pas déclencher une escalade militaire» et maintenir les chances d’une reprise des discussions avec la Syrie. Pour sa part, la chaîne publique israélienne a estimé que les représailles pourraient ne pas intervenir dans l’immédiat. Déjà, avant la réunion du Cabinet, M. Barak s’était montré prudent en mettant en garde contre «le risque de dérapage» au Liban-Sud. Le ministre des Télécommunications Binyamin Ben Eliezer, un proche de M. Barak, qui a participé à la réunion du Cabinet de sécurité, s’est pour sa part montré sceptique sur l’efficacité d’une éventuelle suspension des négociations avec la Syrie. «Je doute qu’une telle suspension fasse grande impression sur les Syriens et provoque un changement sur le terrain au Liban-Sud», a déclaré M. Ben Eliezer. Au cours de la réunion du Cabinet de sécurité, qui a duré trois heures et demie, les responsables militaires israéliens ont présenté des scénarios de représailles, en dressant la liste de cibles possibles telles que des centrales électriques, des ponts, des routes et des centres de relais de télécommunications. Un responsable militaire qui s’exprimait avant la réunion a noté que l’opération d’hier était «le troisième incident en vingt-quatre heures. Ce qui constitue une indication que le Hezbollah a le feu vert pour faire ce qu’il veut». «Je pense qu’il y aura une réaction forte. Où, quand, comment, je ne sais pas», a-t-il indiqué à l’AFP, avant d’ajouter : «Je ne sais pas combien de temps les ponts reliant Beyrouth à Saïda resteront en place». Outre la mort des trois soldats israéliens et l’attentat contre Akl Hachem, ce responsable faisait allusion à l’explosion d’un obus de mortier qui est tombé dimanche dans le nord d’Israël près d’un jardin d’enfants sans faire de victime. Plus tôt dans la journée, le ministre israélien du Tourisme, Amnon Lipkin Shahak, ancien chef d’état-major, avait toutefois remis en question l’efficacité des attaques contre les infrastructures au Liban. S’exprimant avant la mort des trois soldats, il a relevé que «Akl (Hachem) a été une cible pendant de longues années». «Je ne sais pas si des attaques contre les infrastructures au Liban seraient effectives pour stopper de telles opérations du Hezbollah», a-t-il déclaré. «La vraie question est de savoir si nos pourparlers avec la Syrie peuvent mettre un terme à la guerre au Liban», a-t-il poursuivi. Il répondait à l’ancien ministre de la Défense (Likoud) Moshé Arens, qui a préconisé la manière forte, à laquelle il avait lui-même eu recours en juin dernier.
L’État hébreu a menacé de lancer des représailles à la suite des opérations meurtrières lancées ces deux derniers jours par le Hezbollah, en évoquant une nouvelle fois, parmi d’autres options, la possibilité d’attaques contre les infrastructures libanaises. Le Premier ministre israélien Ehud Barak, qui a pris l’engagement de riposter «à l’endroit et au moment...