Liban-Sud - Les frappes contre les infrastructures à nouveau évoquées Barak menace de suspendre les négociations avec Damas (photos)

Le Premier ministre israélien Ehud Barak a menacé hier soir de suspendre les négociations de paix avec la Syrie, dont il prévoyait dernièrement la reprise «dans les prochaines semaines», si Damas ne favorisait pas l’éclosion d’«un climat de paix» au Liban-Sud. M. Barak a lancé cette menace à l’issue d’une réunion du Cabinet de sécurité israélien consacrée à la situation dans la bande frontalière, où trois soldats de l’État hébreu ont trouvé la mort et quatre autres ont été blessés par des tirs du Hezbollah. Un débat s’est instauré en Israël sur les suites à donner à cette attaque, survenue au lendemain de l’attentat qui a coûté la vie dimanche au numéro deux de l’Armée du Liban-Sud Akl Hachem. L’aviation israélienne a mené une série de raids hier contre les fiefs du Hezbollah, faisant d’importants dégâts dans diverses localités de l’Iqlim el-Touffah, mais certains responsables israéliens évoquent des représailles plus dures, incluant des frappes contre des infrastructures libanaises. M. Barak semble toutefois indécis. S’il a pris l’engagement de «riposter à l’endroit et au moment choisis», il cherche manifestement à éviter tout «dérapage» militaire au Liban-Sud. C’est en tout cas l’opinion de commentateurs politiques israéliens qui ont constaté une «modération» de ton chez M. Barak, ce dernier n’ayant pas formellement exigé un calme total au Liban-Sud en contrepartie d’une poursuite des pourparlers avec la Syrie. Du côté américain, hormis le traditionnel appel à la «retenue», lancé par l’ambassadeur à Beyrouth David Satterfield, on estime aussi que les attaques du Hezbollah rendent «plus difficiles» les négociations entre Israël et la Syrie.