Coopération - Saïdi à Téhéran en visite officielle Vers l'augmentation des échanges commerciaux Liban-Iran

Accompagné de plusieurs représentants des secteurs public et privé, le ministre de l’Économie, M. Nasser Saïdi, a entamé samedi dernier une visite officielle à Téhéran afin de réactiver, d’une part les accords commerciaux signés avec la République islamique d’Iran en 1997, et d’autre part de définir un cadre opérationnel pour les échanges entre les deux pays. Placée sous le signe de la coopération économique et commerciale, la quatrième session du comité économique conjoint a inauguré ses travaux sous la présidence de M. Saïdi, du côté libanais, et du ministre de l’Habitat Ali Abed Ali Zada, du côté iranien. Cette rencontre «est pour nous l’occasion de poser les premiers jalons de nouvelles relations économiques et commerciales entre le Liban et la République islamique iranienne», a affirmé le ministre iranien. Le début du nouveau millénaire est marqué par une ouverture économique à l’échelle mondiale, d’où la nécessité pour les deux républiques libanaise et iranienne de se préparer à ce défi, a-t-il poursuivi. C’est sur ce thème et sur les moyens de réactiver les relations dans tous les secteurs de la vie économique que les participants à cette session ont axé les discussions. Celles-ci ont, en effet, porté «sur les arrangements et les dispositions nécessaires à cette coopération», comme l’a souligné M. Ali Zadeh. Prenant à son tour la parole, M. Saïdi a cité l’objectif principal de la rencontre : «Augmenter le volume des échanges commerciaux entre les deux pays, qui reste encore limité malgré les accords existants». Il a souligné que l’ensemble de ces échanges entre les pays de la région ne représente que 8 % de la totalité de leur commerce. Quant au deuxième objectif, il prévoit d’encourager les investissements dans les deux pays, a noté M. Saïdi. «Le secteur privé a un rôle primordial à jouer à ce niveau et les domaines d’investissement sont nombreux» des deux côtés, a-t-il dit, citant à cet égard les secteurs du tourisme, de l’industrie agroalimentaire et de la construction, pour ce qui est du Liban, du tourisme et des services financiers et bancaires, pour ce qui concerne l’Iran. Sur le plan du commerce international, M. Saïdi a relevé la place stratégique qu’occupent le Liban et l’Iran, le premier étant «une porte ouverte pour l’Iran sur le Moyen Orient», le second «une porte ouverte pour le Liban vers les pays de l’Asie centrale». Les projets de développement et de reconstruction n’étaient pas non plus absents des discussions. «L’Iran a assumé un rôle important durant les années difficiles de la guerre, en offrant au Liban le soutien nécessaire face aux agressions israéliennes», a rappelé M. Saïdi, qui a en outre souhaité une participation active de la République iranienne aux divers projets de développement. Enfin, dernier objectif, «le développement des relations entre les administrations officielles des deux pays». M. Saïdi a rappelé l’existence d’accords de coopération entre les ministères de l’Économie, de l’Agriculture et de l’Industrie des deux pays.