Sud - Le Hezbollah abat le numéro deux de l'ALS Israël menace le Liban d'une réplique très dure (photo)

Le Hezbollah a réussi hier son opération la plus spectaculaire de ces derniers mois, abattant Akl Hachem, commandant adjoint de l’Armée du Liban-Sud (ALS), dans un attentat à la bombe. Du coup, la tension est sensiblement montée et du côté de Jérusalem, les menaces se sont multipliées tandis que la journée était marquée par des raids aériens israéliens qui se poursuivaient jusque tard en soirée. Le vice-ministre de la Défense, Ephraïm Sneh, a donné le ton. «Cela appelle à une réplique très dure. Nos adversaires savent ce que cela signifie», a-t-il déclaré dimanche soir à la télévision. Il avait auparavant accusé la Syrie de «lâcher la bride au Hezbollah» et de lui «permettre de perpétrer un attentat qui pourrait provoquer une détérioration de la situation». Du Caire où il venait de rencontrer le président égyptien Hosni Moubarak, Ehud Barak a déclaré : «Nous allons faire en sorte que la situation ne se détériore pas sur la frontière et que les responsables de l’attentat soient châtiés». Selon la télévision israélienne, l’ALS a mis l’armée israélienne au pied du mur en la sommant de lancer des représailles très dures contre le Hezbollah, faute de quoi elle s’en chargerait toute seule. Annoncé par le Hezbollah, l’attentat a été confirmé par la station de radio de l’ALS qui a précisé que la bombe avait explosé près du puits de la propriété de Akl Hachem, à Debel, au moment du passage de la voiture à bord de laquelle il se trouvait, ainsi qu’un officier de l’ALS. Celui-ci a été blessé par la déflagration. Dans la nuit de dimanche à lundi, l’aviation ennemie poursuivait sa série de raids, entamée tôt dans la journée contre les fiefs du Hezbollah. Des hélicoptères israéliens ont, durant une demi-heure avant minuit, bombardé à une dizaine de reprises les villages voisins de Jarjouh et Aïn Boussouar, dans le massif de l’Iqlim el-Touffah.