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Actualités - CHRONOLOGIE

Grèce - Un projet qui date de 1957 et qui a déjà trois ans de retard Athènes inaugure aujourd'hui son nouveau métro

Athènes inaugure aujourd’hui les 13 premiers kilomètres de son nouveau métro, un ouvrage attendu depuis des décennies et dont les responsables espèrent une baisse du chaos routier et de la pollution, les deux plaies de la capitale. Avec 3 ans de retard sur le calendrier initial, l’inauguration des premiers tronçons des deux nouvelles lignes censées être terminées en 2002 doit être faite par le Premier ministre grec, Costas Simitis, avant l’ouverture au public, samedi, a précisé la société gérante Attiko Métro. «C’est un rêve qui devient réalité», a commenté M. Simitis, soulignant qu’il s’agissait du «plus grand ouvrage jamais réalisé en Attique». Le transport sera gratuit jusqu’à dimanche minuit, tandis que toute une série de manifestations culturelles de rues a été annoncée pour le week-end. Selon le ministère des Travaux publics, les premiers 13 km doivent desservir 300 000 passagers par jour, sur 14 stations, tandis que la mise en service de l’ensemble de l’ouvrage, avec 8 km et 7 stations supplémentaires, permettra une réduction de 30 % de la pollution atmosphérique et d’environ 10 % la circulation automobile. De nombreux experts soulignent toutefois que cela ne suffira pas à soulager une capitale engorgée, où vivent plus de quatre millions d’habitants, près du tiers de la population grecque. «C’est un bon début, mais c’est peu», a relevé l’urbaniste de l’École polytechnique, Thanassis Aravantinos, pour qui «Athènes a besoin d’un métro de 200 km». Relayant les critiques émises par les médias, il s’inquiète aussi des retards pris pour l’organisation de parkings près des stations et l’adaptation du réseau de bus urbains. C’est en 1957 que les autorités grecques avaient envisagé pour la première fois ce grand œuvre, pour compléter la ligne historique de 26 km reliant depuis 1861, pour l’essentiel en surface, le port du Pirée à la banlieue nord de Kifissia, mais les Athéniens ont dû attendre 1991 pour la signature du contrat. La construction est assurée par Olympic Metro, un consortium de 22 entreprises dirigé par l’allemand Siemens et le français Interinfra. Selon Attiko Metro, le coût total, en hausse de plus de 25 % sur le budget initial, doit atteindre 2,22 milliards d’écus, couvert à 90 % par des fonds européens. Les travaux, entamés en 1992, ont ouvert un immense chantier archéologique sur 70 000m2. Au prix de contretemps et de modifications du trajet initial, ces fouilles, conclues en 1997, ont permis la découverte de plus de 10 000 pièces antiques. Au côté d’œuvres contemporaines, une centaine de ces vestiges, originaux ou copies, ornent les nouvelles stations, habillées de marbre et de granit et conçues comme une sorte de musée souterrain de l’Athènes antique. Pour 250 drs (0,75 euro), les Athéniens pourront dans un premier temps rejoindre, au départ de la place centrale de Syndagma, la banlieue de Sépolia, au nord-ouest, et celle de Papagou, au nord-est. D’ici octobre prochain, ils pourront pousser jusqu’au quartier de Dafni, sur la première ligne, et à partir de 2002 gagner Monastiraki, au pied de l’Acropole, sur la deuxième ligne. De futures extensions sont prévues sur une trentaine de km d’ici 2006, pour relier à terme les banlieues balnéaires à celles du nord de l’agglomération.
Athènes inaugure aujourd’hui les 13 premiers kilomètres de son nouveau métro, un ouvrage attendu depuis des décennies et dont les responsables espèrent une baisse du chaos routier et de la pollution, les deux plaies de la capitale. Avec 3 ans de retard sur le calendrier initial, l’inauguration des premiers tronçons des deux nouvelles lignes censées être terminées en 2002...