Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Autriche - Thomas Klestil attend le résultat des négociations OeVP-FPOe Le président ouvre la voie à l'entrée de l'extrême droite au gouvernement

Le président autrichien Thomas Klestil a ouvert la voie à l’entrée prochaine de l’extrême droite de Joerg Haider au gouvernement, en décidant hier d’attendre l’issue des négociations entre ce parti et les conservateurs. «J’attendrai dans tous les cas les résultats de ces discussions avant de choisir les prochaines étapes en vue de la formation d’un gouvernement», a déclaré à la presse M. Klestil. Cette décision revient à ne pas écarter d’emblée l’extrême droite. Or après l’échec du chancelier social-démocrate Viktor Klima à former un gouvernement minoritaire, la seule alternative qui se dessine est l’éventualité d’une coalition conservateurs – extrême droite. M. Klestil a reçu durant moins d’une heure le chancelier Klima qui lui a officiellement annoncé renoncer à former un gouvernement minoritaire après l’échec de la reconduction de la coalition sortante formée depuis 13 ans avec les conservateurs (OeVP). «M. Klima m’a communiqué que ses efforts avaient échoué. J’ai pris note de ce rapport», a ajouté M. Klestil. «Je prévois d’inviter les deux chefs des partis OeVP (conservateurs) et FPOe (extrême droite) à m’informer du déroulement de leurs entretiens au début de la semaine prochaine», a-t-il déclaré. M. Klima a reconnu le 25 janvier être dans l’impossibilité de former un gouvernement minoritaire comme le lui avait demandé le président, en raison de ces négociations entre conservateurs et extrême droite. «Vous savez que j’ai fait tout ce qui était possible pour empêcher une participation du FPOe dans un gouvernement, parce que je crois que ce n’est pas bien pour le pays», a-t-il répété jeudi à la presse. M. Klima a toujours refusé de s’allier avec le parti de Joerg Haider. Il a accusé les conservateurs de n’avoir pas sérieusement tenté de former une coalition avec lui parce qu’ils négociaient en secret une alliance avec le FPOe. «L’Autriche est une démocratie stable très ancrée dans l’Union européenne», a-t-il rappelé tandis que le pays croule sous une avalanche de critiques de l’étranger depuis le début des tractations entre conservateurs et extrême droite. M. Klestil a par ailleurs «prié M. Klima en sa qualité de chancelier du gouvernement provisoire de continuer à gérer les affaires jusqu’à la nomination d’un nouveau gouvernement». Le président a constitutionnellement le choix de nommer qui il entend pour former un gouvernement. Il peut théoriquement aussi proposer de nouvelles élections, ce qui dans ce cas présent serait «peu vraisemblable politiquement», selon le porte-parole adjoint de la présidence, Meinhart Rauchensteiner. Selon un sondage, 63 % des Autrichiens jugent qu’il ne peut pas refuser la coalition qui se dessine entre conservateurs et extrême droite. Ces deux partis, qui ont à nouveau négocié jeudi durant sept heures, continuent d’unifier leurs positions sur plusieurs thèmes. Ils ont garanti une alliance «pro-européenne», souhaité un renforcement de la législation sur les délits sexuels à l’encontre de mineurs, ainsi qu’une «surveillance à vie» des récidivistes pour ce type de crimes. «Différentes conceptions» subsistaient cependant jeudi soir entre ces deux partis sur les méthodes pour assainir le budget, selon le négociateur, Gilbert Trattner (FPOe). L’extrême droite insiste pour que cela soit réalisé sans hausse des impôts. Le budget est, selon la presse autrichienne, la question la plus délicate. Elle avait fait notamment capoter les négociations entre SPOe et OeVP la semaine dernière. Les deux partis comptent boucler ces négociations pour le 1er février.
Le président autrichien Thomas Klestil a ouvert la voie à l’entrée prochaine de l’extrême droite de Joerg Haider au gouvernement, en décidant hier d’attendre l’issue des négociations entre ce parti et les conservateurs. «J’attendrai dans tous les cas les résultats de ces discussions avant de choisir les prochaines étapes en vue de la formation d’un gouvernement»,...