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Actualités - CHRONOLOGIE

Intempéries - Commission pour prévenir de nouvelles catastrophes Les services publics sont blancs comme neige, pour Hoss

Le chef du gouvernement Sélim Hoss a demandé hier au ministre des Travaux publics Négib Mikati d’élaborer, en collaboration avec ses collègues des Ressources hydrauliques et électriques et des Affaires municipales, un rapport sur les causes de la catastrophe provoquée par les intempéries de la semaine dernière. Jusque-là, rien de plus normal. En revanche, c’est le communiqué publié le jour même par la direction générale des Forces de sécurité intérieure qui détonne dans ce cadre. De fait, celle-ci n’a guère attendu l’étude que trois ministères comptent entreprendre sur la question pour déterminer les causes des inondations qui ont ravagé plusieurs régions du pays. Le communiqué du service des relations publiques des FSI affirme : «L’obstruction de certaines canalisations a été sans aucun doute à l’origine de ces événements». «Mais il y a aussi une autre raison», ajoute-t-il, avant de poursuivre : «Les rigoles au bord des routes réalisées par le passé n’ont pas été prévues pour absorber une telle quantité d’eau. En outre, dans nombre de cas, l’obstruction des canalisations n’a pas été à l’origine des inondations. Elle fut la conséquence des grandes quantités de boue qui s’y sont déversées». En tout état de cause, la commission d’experts qui sera formée par M. Mikati sera également chargée d’étudier les moyens d’éviter de nouvelles catastrophes de ce type. De son côté, le Premier ministre a tenu à blanchir les services publics accusés de négligence par certaines parties. Devant les députés qu’il a reçus hier au Sérail, M. Hoss a même insisté sur «l’efficacité et la vitesse record avec lesquelles ces services ont réagi». Et de poursuivre : «C’est la violence des orages et les infractions dans certains travaux de construction qui sont la cause des dégâts occasionnés. De toute manière, l’enquête est en cours en vue de déterminer les responsabilités dans cette affaire», a précisé le président du Conseil. En matinée, M. Hoss a fait le point de la situation née de la tempête avec le ministre des TP Négib Mikati. Celui-ci a informé le chef du gouvernement «des mesures qui ont été prises par le ministère des Travaux publics, en collaboration avec les autres ministères et services concernés, pour atténuer l’ampleur des dégâts et réhabiliter le réseau routier». Par ailleurs, lors d’une réunion qui a groupé les responsables concernés par les mesures à prendre en vue d’empêcher la réédition d’une telle catastrophe, M. Mikati a rendu hommage aux efforts que le Conseil du développement et de la reconstruction ainsi que les municipalités ont déployés la semaine dernière. Les doléances parlementaires Les députés qui ont rencontré hier M. Hoss ont réclamé pour la plupart le versement d’indemnités aux victimes des intempéries, d’autant plus, selon certain nombre d’entre eux, que l’État assume une part de responsabilité dans cette affaire. M. Abdallah Cassir a affirmé dans ce cadre que les dommages que la banlieue-sud de la capitale a subis et qui s’évaluent en millions de dollars sont dus à «la négligence dans la construction de l’infrastructure». D’où, selon lui, la nécessité d’indemniser les victimes. Le chef du Bloc parlementaire de la fidélité à la Résistance, Ibrahim Amine el-Sayed, est allé plus loin encore. Dans une conférence de presse donnée au siège de l’Assemblée nationale, il a imputé la responsabilité de la catastrophe au CDR et à Dar el-Handassa. Certes, M. Sayed ne minimise pas les causes naturelles de ces dégâts, «mais l’État n’est pas pour autant dégagé de ses responsabilités, surtout à l’égard des plus défavorisés». D’autre part, le député du Hezbollah a estimé que les services publics – le CDR en particulier – assumaient une part de responsabilité dans la mesure où les municipalités ont découvert que plusieurs canalisations permettant l’écoulement des eaux de pluie étaient obstruées par divers obstacles ou encore par des barils… Toujours au Parlement, le député Jamil Chammas a estimé que si l’on ne demandait pas de comptes aux responsables de la catastrophe, «tout demeurera dans l’état». Et de blâmer les dirigeants qui affirment sans cesse que «toutes les mesures ont été prises alors qu’ils n’ont strictement rien fait». Selon le député, il est temps de «châtier tous ceux qui nuisent au pays». Notons par ailleurs que le président Hoss s’est entretenu avec le ministre de la Réforme administrative Hassan Chalak.
Le chef du gouvernement Sélim Hoss a demandé hier au ministre des Travaux publics Négib Mikati d’élaborer, en collaboration avec ses collègues des Ressources hydrauliques et électriques et des Affaires municipales, un rapport sur les causes de la catastrophe provoquée par les intempéries de la semaine dernière. Jusque-là, rien de plus normal. En revanche, c’est le...