Electricité Le directeur de l'EDL s'explique au sujet du rationnement

Quelques mois après le remplacement des pièces endommagées lors des raids israéliens de juin sur les sous-stations de Jamhour et de Bsalim, les Libanais subissent à nouveau des coupures de courants ce qui n’est pas sans susciter des protestations au sein de la population. Le directeur de l’Électricité du Liban, M. Georges Mouawad, a répondu aux accusations selon lesquelles les dernières pannes de courant électrique étaient «sélectives et touchaient certaines régions libanaises plus que d’autres» . «Une panne dans la centrale thermique de Jiyeh et deux autres dans celle de Zouk nous ont obligé à rationner le courant, mais la durée de ce rationnement, au Mont-Liban et à Beyrouth, n’a pas dépassé deux heures», a affirmé M. Mouawad. En fait : le courant a été interrompu samedi durant 6 heures dans la région de Zalka et Jal el-Dib, parents pauvres, semble-t-il, de tout le Metn. La population de cette partie du Mten ne s’explique d’ailleurs pas la fréquence et la durée des coupures dans sa région, qui semble ciblée par les pannes. Le directeur de l’EDL a en outre souligné que les appareils de refroidissement à la centrale de Zouk étaient endommagés en raison de leur vétusté, ce qui avait provoqué une première panne. Ils ont aussitôt été remplacés par le système de refroidissement de la centrale de Jiyeh. «Les appareils de refroidissement de la centrale de Zouk, qui sont d’une puissance de 180 mégawatts, devraient fonctionner à nouveau dans les trois prochains jours, dès que les pièces détériorées auront été changées», a-t-il estimé. M. Mouawad a par ailleurs indiqué que le rationnement de très longue durée dans la banlieue-sud de Beyrouth était dû à une panne de transformateurs dans la sous-station de Jamhour. Il a précisé que ces pièces allaient être remplacées par de nouveaux transformateurs, attendus incessamment au port de Beyrouth. Le directeur de l’EDL a enfin promis que le courant électrique sera rétabli «d’ici un mois dans sa totalité dans les régions de la banlieue-sud de Beyrouth». M. Mouawad et l’EDL ont donc rendez-vous avec l’opinion publique dans un mois.