Médiation Berlin enquête sur Ron Arad

Le gouvernement allemand a discrètement ouvert une enquête sur le sort du navigateur de l’armée de l’air israélienne Ron Arad, dont l’appareil avait été abattu au Liban en 1986, indique, cité par l’AFP, l’hebdomadaire allemand Der Spiegel à paraître aujourd’hui. L’hebdomadaire cite le secrétaire général du Hezbollah cheikh Hassan Nasrallah qui affirme que son organisation a commencé à rechercher Ron Arad : «Nous concentrons en tout cas nos efforts pour apprendre où il pourrait être enterré». Cheikh Nasrallah, qui exclut que l’aviateur israélien soit entre les mains de groupes syriens ou iraniens, avait déclaré être prêt à échanger la dépouille du navigateur contre la libération de «nos combattants qui se trouvent dans les prisons israéliennes». Dans une telle négociation, poursuit le secrétaire général du Hezbollah, l’Allemagne joue «un important rôle de médiateur», ajoutant que «le chancelier Schröder nous a envoyé des gens très bien, qui travaillent de manière très efficace et professionnelle, et avec lesquels nous négocions. Nous parviendrons bientôt à un résultat». Fin décembre, le Premier ministre israélien Ehud Barak avait tenté de conclure un arrangement avec Damas et Beyrouth pour obtenir du Hezbollah des renseignements sur le sort de Ron Arad. Dans le cadre des échanges de prisonniers entre l’État hébreu et le Hezbollah, rappelons qu’Israël avait libéré le 13 janvier dernier, de la prison de Khiam, dans la zone occupée, 25 Libanais dont dix membres du Hezbollah ainsi que deux combattants du même parti qui purgeaient une peine de treize ans dans la prison israélienne d’Ashkelon. Cette opération avait été organisée par le Comité international de la Croix-Rouge qui a joué un rôle d’intermédiaire sur ce plan. En contrepartie, le parti islamiste a relâché le lendemain deux éléments de l’Armée du Liban-Sud inféodée à l’armée israélienne. Déjà le 26 décembre, cinq combattants du Hezbollah détenus sans jugement dans une prison israélienne avaient été libérés.