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Actualités - OPINION

Albert Moukheiber : un rassembleur et un juste

Pour les Libanais, Saëb Salam fait partie des grands, de ces dirigeants qui se sont distingués comme des rassembleurs et des justes. Sur le plan politique, le style de Salam était celui de l’homme qui savait comprendre. C’est ainsi que l’opinion l’a connu, homme du dialogue permanent, l’œillet à la boutonnière comme un signe de reconnaissance, celui d’un homme qui savait que gouverner sagement et justement, c’est s’écarter de toute violence et se livrer sans arrière-pensée au dialogue. Son départ ravive les nombreux souvenirs d’une époque politique de Beyrouth qui fait partie de l’histoire et du patrimoine. Il fut le digne héritier de son père Ali bey Salam, qui se distingua comme l’un des artisans du rapprochement fraternel entre la région Ouest et les leaders d’Achrafieh. Feu Mgr Élias Saleeby me parlait des rapports cordiaux et amicaux entretenus entre l’archevêché et la famille Salam et du lien de solidarité face au pouvoir ottoman. Saëb Salam présida plusieurs gouvernements. Son respect de la Constitution et des lois, son sens de la discipline étaient connus. Il se consacra à la réflexion sur le destin du Liban quand les armées arabes et étrangères y pénétrèrent, quand le langage de l’entente et de la compréhension ne parvint plus à stopper la révolution des autres en terre libanaise, que les contradictions s’exacerbèrent et que l’État libanais fut dépassé par ce qui se produisait. Il s’exila à Genève, où il trouva le moyen de servir son pays à travers les organisations internationales qui s’y trouvent, puis revint au Liban pour sonder les nouvelles données et servir son pays. Mais il le quitta de nouveau pour Genève et la liberté, quand il se vit étranger dans son pays face aux ingérences étrangères. C’est la terre libanaise qui eut le dernier mot et il s’en est allé, entouré de sa famille et de l’affection de ses amis.
Pour les Libanais, Saëb Salam fait partie des grands, de ces dirigeants qui se sont distingués comme des rassembleurs et des justes. Sur le plan politique, le style de Salam était celui de l’homme qui savait comprendre. C’est ainsi que l’opinion l’a connu, homme du dialogue permanent, l’œillet à la boutonnière comme un signe de reconnaissance, celui d’un homme qui...