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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Congrès - Nasrallah appelle les palestiniens à continuer la lutte armée Pas de paix sans stabilité, affirme Hoss

Le Liban a réaffirmé par la voix de son chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, les principes de base de la politique qu’il applique dans le cadre du processus de paix engagé au Moyen-Orient. Pas de paix sans stabilité et pas de stabilité sans le retour des réfugiés palestiniens dans leurs foyers, a insisté M. Hoss, pendant que le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, appelait les Palestiniens à poursuivre la lutte armée pour récupérer «leur terre spoliée par l’ennemi israélien». M. Hoss et cheikh Nasrallah se sont tous deux exprimés hier, au cours de la séance d’ouverture du troisième congrès panislamique qui se tiendra jusqu’à dimanche à l’hôtel Carlton. Étaient notamment présents à cette séance, le ministre des P et T Issam Naaman, les députés Béchara Merhej, Abdel Rahim Mrad, Mohammed Fneich, ainsi que près de 150 représentants de partis et de courants politiques et culturels, libanais, arabes et islamiques. Le congrès traite notamment du problème que pose le statut de Jérusalem et de la résistance face à Israël. S’adressant à l’assistance, M. Hoss a fait valoir que le règlement qui se prépare au niveau régional ne doit pas être confondu avec la paix, «qui ne saurait être réalisée tant que la stabilité fait défaut dans la région». «Or, une stabilité authentique sera seulement instaurée lorsque le droit des Palestiniens à retourner dans leur pays sera reconnu et qu’une solution juste sera trouvée pour Jérusalem qui doit recouvrer son caractère arabe», a-t-il ajouté. Après avoir vigoureusement plaidé en faveur du retour des réfugiés «en terre palestinienne», le chef du gouvernement a mis en garde contre les atermoiements dans le règlement de ce dossier. Il a critiqué ceux qui considèrent que le problème des réfugiés palestiniens sera réglé au niveau de la commission à laquelle ce dossier avait été confié dans le cadre des négociations multilatérales. «Lorsque nous passons en revue les tâches confiées à cette commission, nous constatons l’absence de toute allusion à un retour des réfugiés dans leur pays. Les objectifs de cette commission se limitent à l’amélioration des conditions de vie des réfugiés dans les pays d’accueil», a-t-il déclaré, déplorant également les allusions au fait que le dossier des réfugiés serait réglé entre les Israéliens et l’Autorité palestinienne. «Le Liban, comme tous les autres pays d’accueil, est directement concerné par le sort des réfugiés palestiniens. Il est donc impératif que notre point de vue soit entendu et pris en compte lors du règlement de ce problème», a-t-il fait valoir. Nasrallah : « Gare au projet sioniste » Selon M. Hoss, même si une paix est instaurée dans la région, «elle n’impliquera pas la fin du conflit avec Israël». «Les défis de la paix seront plus dangereux que les défis de la guerre, puisqu’ils viseront l’identité nationaliste et culturelle arabe, ainsi que la présence économique arabe», a indiqué M. Hoss, avant d’appeler à la création d’un bloc «à travers lequel les Arabes pourront se mobiliser pour défendre leur existence». Prenant à son tour la parole, cheikh Nasrallah a considéré que le conflit entre les Arabes et Israël ne prendra pas fin même si les parties occupées du Golan et du Liban-Sud sont libérées. «Car le projet sioniste de dominer l’ensemble de la région sur les plans politique, économique, culturel et de sécurité est toujours omniprésent et parce que la Palestine est toujours occupée». Cheikh Nasrallah a ainsi invité les Palestiniens à «ne pas abandonner la lutte armée» pour récupérer «leur territoire spolié par les Israéliens». «Le devoir impose aux Palestiniens de continuer la lutte armée», a-t-il insisté, avant d’indiquer que «la libération de la Palestine est l’objectif central des Arabes et des musulmans même en cas de règlement». Le secrétaire général du Hezbollah a aussi réaffirmé que son mouvement «continuera à s’opposer par tous les moyens à toute normalisation avec Israël», même en cas de signature de traités de paix entre l’État hébreu et les pays arabes. «Les régimes peuvent signer des traités de paix, mais les peuples peuvent faire en sorte qu’ils restent lettre morte», a-t-il encore dit.
Le Liban a réaffirmé par la voix de son chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, les principes de base de la politique qu’il applique dans le cadre du processus de paix engagé au Moyen-Orient. Pas de paix sans stabilité et pas de stabilité sans le retour des réfugiés palestiniens dans leurs foyers, a insisté M. Hoss, pendant que le secrétaire général du Hezbollah, cheikh...