Weizman Après la fraude fiscale, la corruption ?

Jusque-là soupçonné de fraude fiscale et de prévarication, le président israélien Ezer Weizman risque maintenant de trébucher sur des accusations de corruption dans l’affaire des cadeaux reçus de l’homme d’affaires français Édouard Saroussi. Les policiers ont découvert que M. Weizman avait touché un salaire annuel de 50 000 dollars en 1983 et 1984 en tant que «conseiller» d’une entreprise textile de M. Saroussi installée à Madagascar. Selon la deuxième chaîne de télévision, les enquêteurs soupçonnent que cet argent a servi à financer un emploi fictif et que M. Weizman à l’époque, député puis ministre, s’est engagé en échange à intervenir en faveur de M. Saroussi par la suite. La police va également vérifier si les centaines de milliers de dollars que M. Saroussi a offert à M. Weizman entre 1987 et 1993 étaient des cadeaux non soumis à l’impôt, ou s’il s’agissait de revenus que le futur président n’a pas déclaré au fisc comme il aurait dû le faire. L’avocat israélien de M. Saroussi, Me Pinhas Rubin, a pour sa part affirmé à la télévision «qu’il n’y a aucun lien entre le salaire versé en 1983-1984 et les cadeaux offerts à partir de 1987 à titre purement amical».