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Actualités - CHRONOLOGIE

Tennis - Internationaux d'Australie Hingis va bien, Kafelnikov aussi (photo)

Martina Hingis se porte à merveille et la décontraction affichée au deuxième tour de l’Open d’Australie (6-3, 6-3) jeudi face à la Belge Justine Hénin la désigne comme l’une des favorites à la victoire finale. La Suissesse reste sur 23 matches sans défaite à Melbourne et pourrait bien devenir la première joueuse depuis Margaret Court dans les années 60 à remporter quatre fois d’affilée le tournoi australien. Court s’était imposée sept fois entre 1960 et 1966. «Je joue bien. Si j’étais nerveuse ou si quelque chose ne se passait pas bien, je n’aurais pas l’air aussi à l’aise», a déclaré Hingis, invaincue à Melbourne depuis les quarts de finale en 1996. Sur ses cinq titres en Grand Chelem, la numéro un mondiale en a conquis trois en Australie et elle explique cette réussite par le soin qu’elle accorde à la préparation de ce tournoi. Tandis que ses rivales passent le mois de décembre les doigts de pied en éventail, Hingis consacre les fêtes de fin d’année à travailler et à se préparer. «Je sais que certains ne voient pas les choses comme ça. Mais en décembre je me dis : “Oh mon dieu, que vais-je faire. Il n’y a pas de tournois, rien du tout”», a-t-elle raconté. «J’étais vraiment impatiente que la saison démarre». La Suissesse semble également avoir retrouvé un équilibre dans sa vie privée. «Lorsque l’on a confiance et que l’on joue bien à l’entraînement, il n’y a aucune raison d’être nerveuse», a-t-elle expliqué. «Bien sûr, je peux toujours avoir envie de jeter ma raquette par terre et mais je crois que depuis peu je parviens mieux à me contrôler». Kafelnikov facile Evgueny Kafelnikov, tenant du titre chez les hommes, affiche une sérénité comparable, comme l’a démontré sa victoire écrasante sur le Tchèque Daniel Vacek 6-3 6-0 6-1 en moins d’une heure et demie. À regarder le tableau qui s’ouvre devant lui, le Russe peut légitimement nourrir de grandes ambitions à Melbourne d’autant que ses principaux adversaires, Pete Sampras, André Agassi et Mark Philippoussis, se trouvent dans le haut du tableau. Sa tâche devrait être encore facilitée avec les éliminations de l’Allemand Tommy Haas, tête de série numéro 10, par le Marocain Younès el-Aynaoui, et de l’Équatorien Nicola Lapentti, tête de série numéro 7, par le Français Arnaud Clément. Kafelnikov n’avait affronté qu’une seule tête de série l’an passé et il peut maintenant envisager avec confiance d’atteindre les demi-finales en suivant le même parcours. «Avec Agassi, Sampras et Philippoussis, l’autre moitié du tableau est beaucoup plus difficile que celle dans laquelle je me trouve», a-t-il reconnu. La seule menace qui pèse sur la progression du Russe s’appelle Lleyton Hewitt, chouchou du public et révélation de ce début d’année, qui reste sur deux victoires en tournoi avant sa venue à l’Open. «Ce tournoi est fait pour les puissants serveurs», a estimé Kafelnikov. «Celui qui possède un grand service sera certain de réussir quelque chose». Et lorsqu’on lui demande un pronostic, le premier nom qui lui vient à l’esprit est celui de Sampras. Arnaud Clément, deux victoires sur abandon Pour la deuxième fois en deux jours, Arnaud Clément a gagné son match par abandon en battant l’Équatorien Nicolas Lapentti (N°7), 3-6, 7-6 (7/3), 6-2, 4-1, au deuxième tour des Internationaux d’Australie, jeudi, à Melbourne. Mardi, le Néerlandais John Van Lottum avait baissé pavillon dès le deuxième set, alors qu’incommodé par la chaleur, il était mené 7-6 (7/2), 6-4. Chez Lapentti, ce sont les poumons qui n’allaient pas. Handicapé depuis trois semaines par un rhume tenace, il avait souffert mille morts pour éliminer l’Ukrainien Andrei Medvedev en cinq sets au premier tour. Il avait fallu pour cela, au quatrième, l’intervention d’un soigneur, qui s’était révélée très efficace. Contre Clément, il appela de nouveau au secours au même moment, alors que, la respiration courte et les jambes pesantes, il ne jouait plus qu’en marchant et était mené 2-1. Mais ce fut pour abandonner deux jeux plus tard. Breaké deux fois d’entrée dans les deux premiers sets, les choses avaient plutôt mal commencé pour le Français. Puis il avait fait bien meilleure figure en adoptant une raquette au cordage moins tendu et en étant beaucoup mieux placé par rapport à la balle. Vent fou Avec le vent fou qui souffle sur la surface rapide des courts de Melbourne, c’est un élément aussi capital que la puissance des services. Lapentti en a fait l’amère expérience, qui joua à contretemps et pécha par son mauvais placement à partir du milieu de la deuxième manche. «L’année dernière, je courais toujours, après quatre matches en cinq sets, plus quelques parties de double, et je ne comprends pas pourquoi j’étais épuisé aujourd’hui après un tour et demi», s’est désolé le demi-finaliste de 1999. C’est une miraculée qu’a éliminée de son côté Sandrine Testud (N°12). La blonde mexicaine Angelica Galvadon, étrillée 6-1, 6-2, a en effet été victime de deux accidents de voiture. Le premier en janvier 1998. Le deuxième alors qu’elle se remettait à peine du premier, ce qui l’empêcha de jouer jusqu’en août 1999. D’où son classement lamentable, qui la situe à la 320e place mondiale, alors qu’elle accéda aux quarts de finale des Internationaux d’Australie en 1990, à l’âge de seize ans, et en 1995. Il n’y a pas eu de miracle pour Michael Llodra, éliminé, 7-6 (7/4), 6-3, 6-2, par le Marocain Karim Alami. Ni pour Antony Dupuis, qui a lutté pendant trois heures et treize minutes, passant tout de même 25 aces, avant de capituler, 6-7 (3/7), 7-6 (8/6), 7-6 (7/5), 7-6 (7/5), face au Belarus Max Mirnyi. Cauchemar pour Corretja Pour l’Espagnol Alex Corretja, cela a tourné carrément au désastre face à l’Australien Lleyton Hewitt. La semaine dernière, il avait été battu 6-4, 6-4, en demi-finale, à Sydney. Cette fois-ci, il a pris 6-0, 6-0, 6-1, pour la douzième victoire d’affilée du jeune Australien, invaincu depuis le début de la saison. «C’est le pire match de ma vie», a reconnu Corretja sans avoir aucune explication à fournir. Il ne passa effectivement au deuxième set que 10 % de ses premières balles de service. Il y a quatorze mois, il gagnait le Masters à Hannovre et, voici un an, il était le N°2 mondial. Le Croate Goran Ivanisevic n’a pas été battu par sa mère, comme Cédric Pioline avait déclaré qu’il en était capable après qu’il l’eût éliminé, mais, pour la première fois en six rencontres, par l’Espagnol Francisco Clavet, 7-6 (7/5), 6-4, 6-2. Déclarations • Alex Corretja (battu par Lleyton Hewitt) : «Ce fut le pire match de ma vie et mieux vaut en rire. C’est la première fois que je perds de cette façon et j’espère que cela sera la dernière. Pourtant, à l’échauffement, je frappais bien la balle et quand je suis entré sur le court, je me sentais très bien. Et puis, quand j’ai commencé à jouer, j’ai senti une très grande fatigue dans mes jambes. Je ne pouvais pas me déplacer et, une fois que j’avais perdu le premier set 6-0, il était difficile pour moi de bien jouer. De toute façon, il aurait fallu que je joue très bien pour le battre aujourd’hui». • Younès el-Aynaoui (vainqueur de Tommy Haas) : «Ce fut pour moi une grande expérience, cette victoire sur le central. J’étais très excité à cette idée et je suis arrivé dans de très bonnes dispositions, décidé à faire un bon match, sans trop me préoccuper du résultat. Les points sont venus l’un après l’autre et il m’a donné quelques occasions en commetant des erreurs. C’était la deuxième fois que je jouais sur un central. La première fois, c’était contre Todd Martin, à l’US Open, en 1997 je crois. Ce n’était pas aussi impressionnant qu’aujourd’hui. J’ai maintenant vingt-huit ans, pas mal d’expérience et je continue à m’entraîner durement après avoir été absent du circuit pendant deux ans en raison de blessures». • Tommy Haas (battu par Younès el-Aynaoui) : «Cela ne va pas très bien depuis le début de l’année. J’ai d’abord eu des problèmes à une hanche. Et puis ce matin, je me suis déplacé une côte en me levant. J’avais du mal à respirer. J’ai essayé de tout remettre en place en m’échauffant avant le match, et voilà que ma raquette m’a causé des problèmes. Finalement, j’avais peu de chances de pouvoir me concentrer sur mon jeu. J’avais déjà eu des problèmes avec une côte, l’année dernière, à Palm Springs. Cela s’était produit pendant un match et cela avait été plus douloureux qu’aujourd’hui. Mon adversaire a très bien joué et je n’ai pas vraiment d’excuses, même si j’avais des difficultés à effectuer des rotations des deux côtés pour frapper la balle». • Arnaud Clément (vainqueur de Nicolas Lapentti) : «Je ne me sentais pas très bien physiquement et je suis très mal parti. Comme le temps varie considérablement très souvent, j’ai des problèmes de tension avec ma raquette. Tout cela a fait que je me suis retrouvé mené 6-3, 3-0, alors qu’il jouait moyennement. J’ai changé de raquette et je contrôlais mieux la balle. Mon entraîneur l’avait vu jouer et m’avait dit qu’il était cuit à la fin de son premier tour. J’ai donc essayé de le faire travailler, comme je devrai le faire au prochain tour contre Federer. Mais je me sens moi-même un peu mou, alors que j’ai besoin d’être physiquement à 100 % pour pratiquer mon tennis». • Sandrine Testud (vainqueur de Angelica Gavaldon) : «J’ai fait un meilleur match qu’au premier tour. Le score ne reflète peut-être pas la partie. Il y avait pas mal de vent qui tournait beaucoup, les balles n’étaient pas faciles à contrôler, mais je suis restée concentrée jusqu’au bout. Ma prochaine adversaire, Tamarine Tanasugarn, c’est un mauvais souvenir. Elle m’a battue en trois sets l’année dernière à Wimbledon. Mais je n’étais pas en très grande forme. Je serai dans de meilleures conditions dans deux jours. J’espère que cela suffira pour gagner». • Nicolas Lapentti (battu par Arnaud Clément) : «Je traîne un rhume depuis trois semaines et je n’avais pas d’énergie. Au début, je prenais de la vitamine C et je buvais beaucoup d’eau, pensant que cela allait passer. C’est peut-être un virus. Je vais essayer de rentrer chez moi demain et faire tout mon possible pour récupérer. Dans quinze jours, l’Équateur rencontre la Colombie à Bogota en Coupe Davis. Cela me ferait très mal de ne pas pouvoir jouer. Aujourd’hui, j’essayais de toutes mes forces de jouer les points importants, mais mon corps ne répondait pas. À quoi bon continuer, si c’était pour continuer à mettre la balle dehors».
Martina Hingis se porte à merveille et la décontraction affichée au deuxième tour de l’Open d’Australie (6-3, 6-3) jeudi face à la Belge Justine Hénin la désigne comme l’une des favorites à la victoire finale. La Suissesse reste sur 23 matches sans défaite à Melbourne et pourrait bien devenir la première joueuse depuis Margaret Court dans les années 60 à remporter...