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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : ralentissement de l'activité

L’activité s’est ralentie hier sur le marché des changes de Beyrouth consécutivement à la contraction aussi bien de la demande que de l’offre du dollar. Et c’est grâce au maintien par la Banque du Liban (BDL) de sa fourchette d’intervention en l’état entre 1 501,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente, que le billet vert a dû clôturer la journée au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis le 9 septembre dernier. Dans ces conditions, les établissements de crédit ont pu facilement négocier le dollar légèrement en deçà de ce taux indicatif, entre 1 506,00 et 1 507,00 LL, dans un marché très calme et équilibré de lui-même, ont indiqué les cambistes. Pourtant, l’activité du marché a relativement diminué pour ne pas dépasser au total sur toute la journée d’hier quelque sept millions de dollars échangés par les banques de la place à l’achat et à la vente sans aucune intervention de la BDL, a-t-on ajouté dans ces mêmes milieux. Baisse du dollar et remontée du sterling À l’étranger, le dollar n’a que passagèrement bénéficié hier de l’accès de faiblesse de la monnaie unique européenne, après la publication d’un indice IFO sur le climat des affaires en Allemagne moins élevé qu’attendu suivi d’un statu quo monétaire dans la zone euro. Les opérateurs ont été certes sensibilisés par l’annonce d’une nette aggravation du déficit commercial américain de 3,5 % à 26,50 milliards de dollars en novembre contre 25,60 milliards en octobre, laissant craindre un ralentissement indésirable de l’économie aux États-Unis dû à la contraction des exportations. Cela d’autant que les chiffres de l’emploi, tels qu’illustrés hier par l’évolution des demandes d’allocations chômage, qui auraient fortement diminué la semaine dernière de 39 000 dossiers, laissaient envisager un durcissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) lors de la réunion de son comité de l’open market début février pour contrer les pressions inflationnistes ayant pour origine l’étroitesse du marché du travail. Dans ce contexte, la livre sterling ne tardait pas à occuper davantage le devant de la scène, après la publication hier par l’Office des statistiques nationales (ONS) de prix à la production en hausse de 0,3 % en Grande-Bretagne le mois dernier et de 2,3 % sur toute l’année 1999, laissant prévoir une nouvelle remontée des taux d’intérêt britanniques le mois prochain. Cela étant, l’euro, qui souffrait durant toute la matinée de l’annonce d’une hausse moins élevée que prévu à 99,60 points de l’indice IFO sur le climat des affaires en Allemagne le mois dernier, au lieu de 100,70 points attendus, contre 98,90 points en novembre, est parvenu à se soustraire à l’influence néfaste de cette statistique par rapport au dollar seulement. Dans ce contexte, le sterling continuait de bénéficier des perspectives de hausse de son loyer, le privilégiant face à toutes les autres grandes monnaies, contrairement au dollar dont tout durcissement monétaire pesait sur lui comme sur Wall Street. De ce fait, le billet vert a eu du mal à se redresser hier, se négociant finalement à New York sur un ton faible comme suit : – 1,0175 pour un euro contre 1,0130, la veille – 1,6545 pour un sterling contre 1,6440 – 1,9225 DM contre 1,9315 – 6,4470 FF contre 6,4770 – 1,5855 FS contre 1,5945 – 1 902,95 lires contre 1 911,90 – 105,25 yens contre 105,35. Bourse de Beyrouth : légère hausse de la Byblos Bank À la Bourse de Beyrouth, dont l’activité s’est nettement contractée hier, la tendance a été légèrement soutenue par la petite hausse des actions C de la Byblos Bank, dans un marché autrement stable sur le restant de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a regagné 0,07 % à 77,29 points, ainsi que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires qui s’est adjugé 0,12 % à 176,19 points. Ce mouvement s’est toutefois produit hier dans un volume d’affaires excessivement mince avec 13 448 actions d’une valeur globale de 61 962 dollars. Wall Street : rechute du Dow Jones Sur les places boursières internationales, la tendance est restée partagée et indécise hier à Wall Street, passant tantôt au vert et tantôt dans le rouge alors que l’indice Nasdaq de la Bourse électronique continuait sur sa lancée de la veille. Cette évolution a été attribuable en partie à l’accès de faiblesse du groupe Procter & Gamble sur des rumeurs persistantes selon lesquelles il aurait été approché par le groupe pharmaceutique Warner Lambert pour faire échec à l’offre hostile dont ce dernier fait l’objet de la part de Pfizer. Mais les investisseurs à Wall Street semblaient surtout refroidis par l’aggravation du déficit commercial américain en novembre, dans la mesure où la forte hausse de 1,4 % des importations, qui en est la cause principale, reflète la grande vigueur de la consommation des ménages américains. Ce phénomène a alimenté les craintes de relance de l’inflation aux États-Unis et les spéculations sur l’ampleur du relèvement des taux directeurs de la Fed lors de sa prochaine réunion les 1er et 2 février, indique-t-on dans les salles de marchés. Cela étant, l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles, et contrairement au Nasdaq, a dû dégringoler d’un plus haut de la séance à 11 558,70 points à un plus bas à 11 274,98 points, avant d’afficher en préclôture 11 383,14 points, en nouvelle et forte baisse de 106,22 points sur la veille. Irrégularité des Bourses européennes Les marchés boursiers européens ont terminé jeudi sur une note étroitement irrégulière après avoir bénéficié de la fermeté des valeurs technologiques et d’une relative stabilisation des marchés obligataires. L’indice paneuropéen l’Eurotop 300 a fini sur un léger repli de 0,16 %, à 1 523,05, tandis que le Stoxx 50, limité aux valeurs vedettes de la zone euro, affichait un gain de 0,22 %, à 4 778,71. Tandis que Paris a gagné 1,07 %, Milan 0,64 %, Amsterdam 0,34 % et Francfort 0,30 %, Londres a reculé de 1,50 %, Zurich de 1,17 %, Madrid de 0,66 % et Bruxelles de 0,20 %. Ce sont les valeurs high-tech et celles des médias qui se sont le mieux comportées, avec notamment l’éditeur danois de logiciels Navison, qui s’est envolé de 18,26 % après ses résultats semestriels, et le fabricant néerlandais d’équipements pour semi-conducteurs ASM Lithography, qui a fait un bond en avant de 13,78 %, grâce à des résultats supérieurs aux attentes. À Paris, le fabricant de microprocesseurs STMicroelectronics a progressé de 6,47 %, alors que la publication de résultats 1999 meilleurs que prévu va amener les intermédiaires à revoir en hausse leurs prévisions de résultats. Lagardère a poursuivi son ascension avec une très forte hausse de 12,47 % que les professionnels expliquent par son alliance avec Canal Plus dans la télévision numérique et par son projet de vente d’une partie de sa filiale Club Internet. Canal Plus pour sa part s’est envolé de 13,12 %. Les valeurs de la distribution, du BTP, des télécommunications et des services publics ont pour la plupart terminé en progrès mais les compartiments de l’automobile et de l’alimentation ont le plus souvent perdu du terrain. La baisse de Londres a résulté notamment de la hausse trois fois plus forte qu’attendu, de 0,3 % des prix, à la production en décembre, qui a fait craindre un relèvement du taux de la Banque d’Angleterre d’un quart de point en février pour le deuxième mois consécutif. Parmi les valeurs britanniques les plus en vue, British Telecom a reculé de 2,58 %, HSBC Holdings de 4,14 % et Standard Chartered Bank de 5,97 %. Aux produits de grande consommation, Reckitt Benckiser s’est signalée par sa très bonne tenue, gagnant 5,94 % après que Lehman Brothers eut inclus le groupe britannique de produits de consommation dans une liste de dix valeurs «sous-valorisées». À la distribution, l’allemand Metro, l’une des premières sociétés européennes du secteur, a conservé une hausse de 7,88 % après avoir gagné plus de 10 % en séance. Le groupe a démenti être en discussions avec l’américain Wal-Mart mais des analystes n’excluent pas que ses actionnaires majoritaires recherchent néanmoins à en conclure la vente. Le français Casino, avec une hausse de 2,99 %, a rattrapé le terrain perdu ces derniers jours alors que sont revenues sur le marché les rumeurs sur un rapprochement avec Auchan. À Francfort, Mannesmann a gagné 2,99 %. En fin d’après-midi, Klauss Esser, le président de son directoire, a dit que le groupe n’avait pas prévu de nouvelles discussions avec le français Vivendi, mais qu’il restait disposé à les rouvrir. Vivendi a quant à elle gagné 1,22 %. Le groupe italien Olivetti, très travaillé, a fini sur une hausse de 4,89 % à la faveur d’une rumeur selon laquelle le groupe envisagerait une fusion avec Tecnost, la société qu’il avait constituée pour l’acquisition de Telecom Italia. Tecnost a gagné 1,99 %, mais Telecom Italia a chuté de 3,13 %. À Madrid, Telefonica a reculé de 2,5 %. En revanche, Endesa et Union Fenosa ont affiché des hausses de 3,88 et 11,57 % respectivement, après que Merrill Lynch eut relevé son appréciation sur Amena, la division téléphonie mobile de Retevision, filiale commune de ces deux compagnies d’électricité. À l’énergie, TotalFina a conservé en clôture une avance de 1,81 %, après avoir été dopée par la fermeté des cours du pétrole et son incorporation dans la liste des dix valeurs sous-valorisées de Lehman Brothers, comme Reckitt Benckiser. Toutefois, le britannique BP Amoco a dû abandonner 3,29 %. Tokyo : clôture en hausse La Bourse de Tokyo a terminé jeudi en hausse de 0,6 %, les investisseurs recommençant à acheter des valeurs technologiques après la poussée la veille de l’indice Nasdaq à un niveau record. L’indice Nikkei 225 a clôturé sur une hausse de 110,26 points à 19 008,01. «Les opérateurs des maisons de courtage ont mené le mouvement d’achats après le nouveau record atteint sans effort par le Nasdaq», a déclaré Tsuyoshi Segawa, de New Japan Securities. Mercredi, l’indice Nasdaq des valeurs technologiques a gagné 20,48 points, soit 0,5 %, pour s’établir à 4 151,29. Le marché a également été animé par les opérateurs partis à la chasse aux bonnes affaires et ceux cherchant à couvrir leurs positions sur certaines valeurs vedettes, selon des sources de marché, mais il s’est essoufflé lorsque le Nikkei a approché les 19 200 points. «Les achats se sont taris dans la session de l’après-midi, lorsque les investisseurs principaux se sont mis en retrait», a précisé M. Segawa. L’indice Topix a gagné 1,83 point à 1 633,11 points. Le volume des transactions s’est élevé à 600 millions de titres, contre 561 millions la veille. Les investisseurs continuaient de vendre des valeurs cycliques et des titres sous-évalués mis sous pression par les banques et les entreprises qui ont dénoué leurs participations croisées, ont précisé des sources de marché. Mais les pressions à la baisse étaient fortes, en raison de l’attente d’une demande à venir de nouveaux fonds d’investissements. 710 valeurs ont terminé en hausse, 511 en baisse et 120 sont restées inchangées.
L’activité s’est ralentie hier sur le marché des changes de Beyrouth consécutivement à la contraction aussi bien de la demande que de l’offre du dollar. Et c’est grâce au maintien par la Banque du Liban (BDL) de sa fourchette d’intervention en l’état entre 1 501,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente, que le billet vert a dû clôturer la journée au même taux...