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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Société civile - Peser sur les décisions intéressant l'avenir du Liban Projet de création d'un Centre international d'études stratégiques

Il existe, au niveau de la société civile, une volonté de plus en plus grande de peser sur les décisions intéressant l’avenir du Liban. Parallèlement au Conseil économique et social, qui est l’exemple type d’une coopération multisectorielle entre l’État et la société civile, un projet de création d’un Centre international d’études stratégiques au Liban commence à se former. Marie-Claude Hélou Saadé, qui a joué un rôle déterminant auprès des gouvernements et Parlements qui se sont succédé depuis 1990 dans l’élaboration et l’approbation du projet de loi du Conseil économique et social, lance aujourd’hui l’idée de création d’un Centre international d’études stratégiques. «Nous œuvrons depuis un certain temps auprès d’organisations locales et internationales à la création au Liban d’un Centre international d’études stratégiques, nous confie Mme Saadé. S’il se concrétise, ce projet ne manquera pas de constituer le ferment humain et l’un des outils techniques essentiels du renouveau de notre pays». Et d’ajouter : Ce centre qui prendrait la forme d’une fondation est conçu pour relever exclusivement du secteur privé entendu dans son sens le plus large (institutions à but lucratif et non lucratif). Il rassemblerait et mobiliserait, en vue de la réalisation de ses objectifs, des individus et des groupements appartenant aux horizons les plus divers : financier, industriel, commercial, social, universitaire, etc. Le motif qui sous-tend le choix exclusif du secteur privé en cette matière réside essentiellement dans les nombreux griefs généralement adressés aux administrations étatiques de par le monde y compris aux États-Unis». Selon Mme Saadé, «le but de la création de ce centre est la mise sur pied d’un Institut de recherche dans le domaine des politiques publiques. Ce centre traiterait des domaines clé de la vie publique comme : les finances, l’économie, les politiques sociales et le cadre de vie, les questions de politique intérieure et extérieure, les questions de sécurité nationale. Les chercheurs de ce centre devront concevoir et développer des analystes stratégiques, ce qui présuppose l’étude d’alternatives, l’examen de la prévention des problèmes et la présentation de recommandations où, comme on dit aux États-Unis, on pratiquerait le «Long Range Anticipatory and Integrated Thinking». «La mission de ce centre consisterait d’une part à informer, d’autre part à façonner les politiques qu’il conviendrait d’adopter dans les divers domaines de sa compétence en proposant aux pouvoirs publics et au secteur privé les solutions adéquates et ce, dans le but de pouvoir répondre aux défis aussi immenses que complexes auxquels les leaders devront faire face au cours de ce siècle», poursuit Mme Saadé. «Pour ce faire, le CIES pourrait réunir sur le territoire libanais et à l’étranger, pour des séances de travail, les décideurs du monde entier ainsi que des personnalités influentes dans les divers pays et mobiliser les chefs de gouvernement, les ministres ainsi que les sommités des secteurs public et privé au sein de comités d’action et autres commissions de haut niveau afin de les amener à agir sur le terrain». «À l’instar d’institutions similaires, précise l’auteur du projet, ce centre présenterait les caractéristiques suivantes : son objectif serait d’influer sur les centres de décision et sur les politiques qui s’y élaborent. Sa perspective serait stratégique, sa portée globale et son domaine interdisciplinaire. Il associerait les approches des secteurs public et privé, un procédé facilité par les interactions et les brassages d’idées, et sa méthode enfin serait de s’orienter vers l’action en s’appuyant sur une approche catalytique et synergique. Ce centre s’acquitterait de sa mission par le moyen de programmes de travail et de projets. Ses communications se feraient par le biais de conférences, de séminaires, de tables rondes au Liban et à l’étranger et de publications. Elles exigeraient en outre une coopération étroite avec les médias et la mise en place de réseaux au Liban et à travers le monde». En ce qui concerne le statut interne du centre et les étapes de sa formation, Mme Saadé souligne en particulier que son bureau («advisory board») comporterait des personnalités des secteurs public et privé ou ayant occupé des fonctions de première importance dans ces deux secteurs. Le projet commencerait avec une vingtaine de personnalités ou personnes morales et continuerait par son extension et l’élargissement de la participation. «L’idée ayant commencé à faire son chemin, nous lançons le concept de ce centre en espérant vivement qu’il contribuera à l’émergence d’une conscience nationale collective prête à unir ses forces et ses efforts au sein d’un institut de réflexion, de travail et d’action afin que nous soyons enfin en mesure, et pour le siècle qui s’ouvre, de peser sur les décisions intéressant notre avenir et les destinées de notre nation», conclut Mme Saadé.
Il existe, au niveau de la société civile, une volonté de plus en plus grande de peser sur les décisions intéressant l’avenir du Liban. Parallèlement au Conseil économique et social, qui est l’exemple type d’une coopération multisectorielle entre l’État et la société civile, un projet de création d’un Centre international d’études stratégiques au Liban...