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Actualités - CHRONOLOGIE

Un Comité fantôme

En vertu de l’article 95C (Constitution), la Chambre de 1992 aurait dû former le Comité national pour l’abolition par étapes du confessionnalisme politique. Une instance englobant les trois présidents ainsi que des personnalités politiques, intellectuelles et sectorielles. Huit ans plus tard, ce comité reste à l’état de (vague) projet. Pourquoi ? Parce que, répliquent les politiciens, il faut un large éventail de consultations préliminaires, et les gouvernements successifs n’ont jamais trouvé le temps de s’y atteler. Une réponse qui constitue, on s’en doute aisément, une circonstance aggravante, plutôt qu’une excuse admissible. Toujours est-il que selon le président Hussein Husseini, comme la création du comité nécessite un texte de loi, il appartient au gouvernement d’élaborer dans ce sens un projet adressé à la Chambre. Une approche que contestent des sources juridiques : l’article 95C n’évoque en effet en la matière que l’Assemblée nationale et lui enjoint de mettre sur pied le comité. Selon ces sources, c’est donc au Parlement de prendre l’initiative en préparant une proposition de loi. Pour résumer la vraie raison du blocage, qui est d’ordre socio-politique, si le comité en question tarde à voir le jour, c’est qu’il existe encore dans ce pays une majorité de parties concernées que l’idée de la déconfessionnalisation politique alarme. Ou hérisse.
En vertu de l’article 95C (Constitution), la Chambre de 1992 aurait dû former le Comité national pour l’abolition par étapes du confessionnalisme politique. Une instance englobant les trois présidents ainsi que des personnalités politiques, intellectuelles et sectorielles. Huit ans plus tard, ce comité reste à l’état de (vague) projet. Pourquoi ? Parce que, répliquent...