Le périmètre du programme

La délimitation du secteur concerné par le programme de développement s’est fondée sur l’identification des régions affectées par l’occupation et le conflit. Cinq cazas (parmi les sept que comptent les deux mohafazats du Sud réunis) comptaient, avant l’évacuation récente de Jezzine, 113 localités et hameaux occupés sur un total de 115. Ces mêmes 5 cazas comptaient 68 localités et hameaux limitrophes de la zone occupée sur 77. Deux de ces 5 cazas (Hasbaya et Marjeyoun) sont presque entièrement inclus dans la zone occupée. Le caza de Bint-Jbeil est occupé pour moitié, et celui de Tyr partiellement occupé. À noter que les parties non occupées des cazas de Bint-Jbeil et de Tyr correspondent à l’aire de déploiement de la Finul, à l’exception de la «poche de Tyr» contrôlée par l’armée libanaise. Le caza de Jezzine se trouve depuis peu majoritairement en zone non occupée mais il relève, dans son ensemble, pour des raisons évidentes, de la problématique du programme du Pnud. Ces considérations conduisent à porter un intérêt tout particulier aux 5 cazas de Tyr, Jezzine, Bint-Jbeil, Marjeyoun et Hasbaya, qui constituent le noyau du périmètre concerné par l’étude et par le programme de développement du Pnud. Toutefois, le périmètre du programme de développement proprement dit inclut également l’ensemble des villes et localités affectées par le conflit et situées dans la limite de ces 5 cazas, ces localités ayant souvent davantage souffert du conflit que d’autres situées en zone occupée. Pour effectuer l’étude, le Pnud a fait appel à cinq bureaux de consultants notamment l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région d’Île-de-France, Team International Beyrouth, Consultation and Research Institute (CRI) Beyrouth, Ecodit Washington et Prdu Université de New York. Le rapport a retenu comme sources statistiques principales les résultats d’enquêtes résentes qui sont : – l’enquête sur la population et le logement de 1996 du ministères des Affaires sociales; – le recensement de 1996 des immeubles et des entreprises par l’Administration centrale de la statistique; – l’enquête sur les conditions de vie des ménages de 1997 par l’Administration centrale de la Statistique; – l’enquête sur les déplacés originaires du Liban-Sud de 1998 du chercheur Mouzner Jaber. Ces enquêtes, à l’exception du recensement des immeubles, sont réalisées sur des échantillons tirés à partir de bases plus ou moins fiables, généralement constitués à partir de comptages de bâtiments. L’absence d’un recensement général de la population du Liban, qui seul aurait été susceptible de fournir une base d’enquête par sondage parfaitement fiable, incite à manier les chiffres issus de toutes ces enquêtes avec prudence. Ces chiffres décrivent de manière correcte l’échantillon enquêté. En revanche, l’amplitude des chiffres absolus fournis, par extrapolation, est plus sujette à caution.