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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Deux membres de l'ALS pourraient être libérés aujourd'hui par le parti intégriste 27 détenus, dont 12 combattants du Hezbollah relâchés hier par Israël (photos)

Israël a libéré hier, comme prévu, 25 Libanais, dont dix membres du Hezbollah, qui étaient détenus dans la prison de Khiam, dans la zone de sécurité, ainsi que deux combattants du Hezbollah qui purgeaient une peine de 13 ans dans la prison israélienne d’Ashkelon. En contrepartie, le parti intégriste libérera aujourd’hui deux membres de l’Armée du Liban-Sud, Najm Habib et Assad Termous. Cette opération a été organisée par le Comité international de la Croix-Rouge qui a joué un rôle d’intermédiaire sur ce plan. Le 26 décembre dernier, grâce à une médiation de l’Allemagne, l’État hébreu avait libéré cinq miliciens intégristes qui étaient détenus, sans jugement, dans les prisons israéliennes. C’est dans la matinée d’hier que les 25 Libanais détenus dans la prison de Khiam (gérée par l’ALS) ont été libérés et remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Pour la plupart malades ou très âgés, ces ex-prisonniers, parmi lesquels dix membres du Hezbollah, ont été conduits hors de la zone occupée où leurs proches et des militants intégristes leur ont réservé un accueil chaleureux. Selon l’ALS, leur libération est intervenue à l’occasion de la fête du Fitr, en début de semaine. Elle a été retardée pour des raisons inconnues. Avant cette libération, 158 Libanais étaient emprisonnés sans jugement, certains depuis plus de 10 ans, à Khiam, où les interrogatoires sont menés par des Israéliens. Dans l’après-midi, Israël a libéré les deux membres du Hezbollah qui ont purgé une peine de 13 ans dans la prison d’Ashkelon, dans le sud de l’État hébreu. Ils ont traversé la zone occupée à bord d’une voiture du CICR et ont été accueillis par leurs proches et des responsables du Hezbollah à Kfarfalous, à l’est de Saïda. Ismaïl Zein et Kassem Kamas «avaient été appréhendés dans la zone occupée en 1987 alors qu’ils menaient une attaque anti-israélienne», a déclaré cheikh Atta, un responsable du département de l’information du Hezbollah. Il a ajouté que le Hezbollah libérerait aujourd’hui, en milieu de matinée, deux miliciens de l’ALS qu’il détient. En Israël, la porte-parole de l’administration pénitentiaire, Mme Orit Messer Harel, a précisé que les deux Libanais étaient sortis de prison mercredi à l’expiration de leurs peines, en vue d’être rapatriés. Selon elle, les deux hommes, alors âgés de 18 et 17 ans, avaient été condamnés par un tribunal militaire en 1987 à 13 ans de prison pour avoir «participé à des tirs» contre des objectifs israéliens et pour appartenance à des «organisations illégales». En tout, seize Libanais sont encore détenus en Israël, sous le coup d’arrêts administratifs renouvelables tous les six mois, selon leur avocat israélien Zvi Rich qui a introduit un appel à la Cour suprême pour leur libération. Accueil chaleureux Pour en revenir à l’accueil réservé hier aux 27 détenus libérés par Israël, le correspondant de l’AFP, Mountasser Abdallah, a rapporté les témoignages suivants : Mahmoud Zein, père de Ismaïl Zein, un des deux jeunes hommes libérés par Israël, éclate en sanglots, enlace son fils, puis sourit en faisant le signe de la victoire : il ne peut pas prononcer les mots de bienvenue à son fils… car il est muet. Ismaïl, un combattant du Hezbollah, 31 ans, capturé blessé en juillet 1987 en bordure de la zone occupée, à la suite d’un accrochage avec des soldats israéliens, se met à genoux devant son vieux père et lui baise les mains. «J’avais 18 ans quand les Israéliens m’ont appréhendé, en contrebas de mon village de Qabrikha, où je me battais contre l’occupant israélien», affirme Ismaïl, détenu 13 ans dans la prison d’Ashkalon. «Ça a été très dur mais je n’ai jamais perdu espoir. Je ne serai heureux que le jour de la libération de tous les autres», ajoute-t-il, avant d’être porté à bout de bras par ses camarades du Hezbollah venus nombreux l’accueillir à Kfarfalous. La maman, Zeinab, la tête enveloppée dans un voile gris, «remercie» à haute voix, le chef du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, «qui a tout fait pour sortir mon fils de prison». L’autre membre du Hezbollah, Kassem Kamas, est pris dans la tourmente provoquée par environ trois cents proches et partisans du Hezbollah, qui arborent une banderole en anglais de bienvenue et des dizaines de fanions du Hezbollah. «Je salue Nasrallah. Notre joie ne sera complète qu’avec le départ de l’armée israélienne et la libération de mes autres frères toujours détenus par Israël», clame à haute voix Kassem Kamas. Il tient à alerter l’opinion publique internationale sur le très mauvais état de santé d’un des prisonniers détenus à Ashkalon : Mohammad Barzaoui. «Il faut le sortir de là-bas sinon il va crever», lance Ismaïl qui a acquis l’accent palestinien en prison. Quelques heures auparavant, un millier de personnes, dont des députés du Hezbollah, s’étaient rendus à un autre point de passage, celui de Kfar Tybnit, pour accueillir 7 des 25 Libanais de Khiam, les autres ayant regagné leurs villages dans la zone occupée. Hassan Bazzi, un vieux de 70 ans, en pyjama rayé gris et blanc, fait partie des personnes relâchées. Il est porté à bout de bras par de jeunes militants intégristes. «J’ai passé quatre ans en prison parce qu’on m’accusait d’avoir fourni des informations au Hezbollah», dit-il très ému. Le jeune homme, Mohammed Katabni, affirme avoir été torturé pendant les trois ans de détention à Khiam. «C’est terrible. Les Israéliens et leurs agents libanais maîtrisent toutes les méthodes de torture», dit-il.
Israël a libéré hier, comme prévu, 25 Libanais, dont dix membres du Hezbollah, qui étaient détenus dans la prison de Khiam, dans la zone de sécurité, ainsi que deux combattants du Hezbollah qui purgeaient une peine de 13 ans dans la prison israélienne d’Ashkelon. En contrepartie, le parti intégriste libérera aujourd’hui deux membres de l’Armée du Liban-Sud, Najm Habib...