Criminalité - Vif émoi après un meurtre au mobile incertain Six arrestations à Ain Dara, après l'assassinat d'un jeune homme (photos)

C’est dans un vif émoi que les habitants de Aïn Dara, un village druzo-chrétien à la lisière du Chouf, ont enterré hier le jeune David Halim Haddad (22 ans), abattu lundi dans des circonstances mal éclaircies. Selon un rapport de police, le jeune homme a été abattu par une rafale de mitraillette tirée en direction du véhicule à bord duquel il se trouvait, une jeep Suzuki. L’incident s’est déroulé aux abords du village. Un second jeune homme, Antoine Élie Abdo, qui se trouvait à bord du véhicule, a été blessé et hospitalisé, tandis qu’un troisième, Charbel Nabil Haddad, s’en est tiré indemne. Immédiatement après l’attentat, les forces de sécurité sont arrivées sur place et ont entamé une rapide enquête. Six personnes suspectes ont été arrêtées, mais l’identité exacte de l’auteur des coups de feu n’a pu encore être établie. Versions contradictoires Des versions contradictoires du mobile de l’attentat ont circulé. Selon une première version, le mobile serait la vengeance et l’attentat en rapport avec une ancienne vendetta. Une deuxième version voudrait que l’incident soit le résultat d’un affrontement survenu «par erreur» entre des habitants du village et les occupants du véhicule. L’incident a été vivement dénoncé par nombre de personnalités, dont l’ancien député Chafic Badre, qui a appelé les habitants de Aïn Dara à «prendre garde» et à «coopérer avec les services concernés afin de découvrir l’identité des meurtriers». M. Badre a vu dans cet incident «une poursuite du complot ourdi contre le pays» et s’est félicité de la présence des forces de l’ordre dans le village, qui a permis à l’incident d’être rapidement circonscrit.