Commémoration - Tricentenaire de la fondation de l'Ordre des Antonins Suspension des cours dans toutes les écoles chrétiennes en souvenir de soeur Antoinette Zeidane

Les classes ont été suspendues une heure durant, hier, dans toutes les écoles chrétiennes du Liban, pour commémorer le souvenir de sœur Antoinette Zeidane, la religieuse antonine enlevée et assassinée dans la nuit du vendredi 31 décembre au 1er janvier, alors qu’elle se rendait de l’école de Kfarchima tenue par sa congrégation au domicile de son frère à Achrafieh. Dans de nombreux établissements scolaires, l’heure a été consacrée à la célébration d’une messe pour le repos de l’âme de la religieuse, qui a subi, selon le rapport du médecin-légiste, un véritable martyre avant d’être tuée par étouffement. De même, des textes explicitant le sens et les diverses formes du témoignage chrétien, qui peut aller jusqu’au martyre, ainsi que de la coexistence islamo-chrétienne, ont été lus dans les classes. À l’école de Kfarchima, où sœur Antoinette Zeidane était directrice des études, les élèves se sont rendus en procession à la chapelle où ils ont déposé leurs bougies au pied de l’autel. Dans les milieux judiciaires, beaucoup pensent que l’on se trouve en présence d’un «crime terroriste» dont l’objet était de provoquer une réaction d’ordre confessionnel ainsi qu’une psychose dans les milieux pédagogiques concernés. Tricentenaire de l’Ordre des Antonins Par ailleurs, l’Ordre des antonins a annoncé le programme des activités qui marqueront le tricentenaire de sa fondation, au cours d’une conférence de presse tenue hier. Les cérémonies s’ouvriront le 14 courant, pour se clôturer le 15 octobre prochain. Présentant le programme, le P. Boutros Azar a précisé que ces célébrations s’ouvriront par une messe le 14 courant au couvent Saint-Antoine de Baabdate. Mais les marques extérieures de réjouissance en seront bannies, par respect pour la mémoire de sœur Antoinette Zeidane, ainsi que pour les militaires tombés à Denniyé et à Beyrouth. L’Ordre des antonins proclame tout haut aujourd’hui qu’il demeurera fidèle à son cheminement évangélique et à ses engagements au service de l’œcuménisme et du dialogue des religions et des cultures. Il considère également, à la suite de l’Exhortation apostolique, que «les droits de l’homme sont associés aux droits de Dieu et que toute atteinte à ces droits de l’homme est également une atteinte aux droits de Dieu et réciproquement».