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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Vie politique - Le Premier ministre tire la leçon des événements de Denniyé Hoss : il est temps d'abolir le confessionnalisme

Le Premier ministre Sélim Hoss a tiré hier une leçon des événements de Denniyé en soulignant plus que jamais «la nécessité d’abolir le confessionnalisme sans toutefois abolir les communautés». «L’État doit assumer ses responsabilités dans ce cadre en vertu de l’article 95 de la Constitution», a-t-il précisé. Dans une déclaration à la presse, il a affirmé que «les derniers événements au Liban ont montré qu’une minorité n’hésitait pas à exploiter le fanatisme religieux dans un but politique étriqué». Et de poursuivre : «Il y a des factions libanaises dont l’histoire témoigne en permanence de leur patriotisme à toute épreuve. Mais dans les milieux politiques, il y a aussi certains détracteurs qui déforment leur véritable image en leur attribuant des caractéristiques pseudosectaires et confessionnelles». Prenant d’autre part le contre-pied de l’auteur du Prophète, Gebrane Khalil Gebrane, M. Hoss a estimé que celui-ci avait tort d’affirmer qu’une nation était maudite dès lors que les communautés y étaient nombreuses et la religion amoindrie. «Nous pensons, au contraire, que le pluralisme confessionnel est une richesse pour ce pays. Du reste, l’écrasante majorité de la population reste attachée aux valeurs religieuses, humaines et culturelles», a-t-il dit. Selon le chef du gouvernement, «la religion est synonyme de pardon et de charité. Mais nous voyons dans le confessionnalisme un obstacle sur la voie du progrès, brisant net l’épanouissement des potentiels de l’homme». Ayant ainsi expliqué sa conception de la coexistence des communautés religieuses dans le pays, M. Hoss a lancé un appel à l’abolition du confessionnalisme. «Non pas l’abolition des communautés religieuses mais celle du confessionnalisme dans ses implications fanatiques et tribales», a précisé le Premier ministre avant de poursuivre : «Ce genre de comportement conduit en effet à étouffer dans l’œuf l’égalité des chances entre les fils d’un même peuple. Il y a là une contradiction flagrante avec les principes des droits de l’homme». «Qui plus est, a-t-il déclaré, ce fanatisme est exploité à des fins politiques étriquées». Mais le chef du gouvernement se dit confiant dans la capacité du peuple à prendre conscience de ce péril et de faire échec à toutes les tentatives d’une minorité «qui alimente vilement le fanatisme sectaire et confessionnel». Mais à qui incombe la responsabilité de faire face à ces courants «montés de toutes pièces ?». «À l’élite éveillée de ce pays, aux institutions de la société civile et aux médias», répond M. Hoss qui développe son idée en ajoutant : «Nous ne sous-estimons en aucune façon le rôle des médias dans ce cadre ni celui des institutions de la société civile. En effet, les associations, les ligues et les organisations civiles dans le pays sont légion», a affirmé le Premier ministre. Et M. Hoss de conclure : «Nous ne pouvons plus avoir une attitude fataliste par rapport au cancer du sectarisme et du confessionnalisme. Il est temps pour nous de prendre conscience du danger que représente cette réalité pour l’avenir de notre pays et nous devons nous y opposer de toutes nos forces. L’État doit aussi assumer ses responsabilités dans ce cadre en vertu de l’article 95 de la Constitution», a-t-il affirmé. Rappelons que l’article 95 prévoit la formation d’un organisme dont la tâche serait d’examiner les mesures à prendre pour l’abolition du confessionnalisme.
Le Premier ministre Sélim Hoss a tiré hier une leçon des événements de Denniyé en soulignant plus que jamais «la nécessité d’abolir le confessionnalisme sans toutefois abolir les communautés». «L’État doit assumer ses responsabilités dans ce cadre en vertu de l’article 95 de la Constitution», a-t-il précisé. Dans une déclaration à la presse, il a affirmé que...