Les ligues chrétiennes demandent l'élimination des îlots de criminalité Indignation après l'assassinat de soeur Antoinette Zeidan

L’assassinat, samedi dernier, dans des conditions atroces, de sœur Antoinette Zeidan, directrice des études de l’école des sœurs antonines de Kfarchima, a continué d’être commenté avec indignation et inquiétude, hier, dans les milieux pédagogiques et politiques. Les ligues chrétiennes, réunies sous la présidence de M. Pierre Hélou, président de la Ligue maronite, ont fait part, dans un communiqué, de leur «inquiétude» face à ce qui semble être un plan visant à déstabiliser le Liban. «C’est tout le redressement du Liban que l’on veut mettre en cause, à l’heure où des négociations difficiles sont sur le point de commencer», estiment les ligues chrétiennes, qui ajoutent : «Pour se consolider, le Liban se voit une fois de plus contraint de payer de son sang». Les ligues ont fait le lien entre les combats à Denniyé, l’attentat contre l’ambassade de Russie et l’agression barbare contre sœur Zeidan, qu’elles ont décrite comme «une véritable profanation», et ont réclamé que «tous les îlots de criminalité» échappant au contrôle de l’État soient éliminés. La section du PSP à Choueifat a considéré que le crime «vise la paix civile» et «la coexistence» et a demandé que ses auteurs soient identifiés au plus vite. Il a demandé à toutes les écoles de Choueifat de respecter une heure symbolique d’arrêt des cours, aujourd’hui, en signe de réprobation. La section de Baabda du parti Kataëb a également dénoncé «les semeurs de discorde», et a affirmé que sœur Antoinette «est martyre du Liban». Le député Bassem el-Sabeh s’est rendu au couvent des sœurs antonines à Roumieh pour y présenter ses condoléances. Sur le plan de l’enquête, il n’y a pas de nouveau. Les forces de l’ordre ont de nouveau entendu hier le témoignage de l’enfant qui a découvert le corps de la malheureuse, sur une route secondaire entre Kfarchima et Hadeth. C’est aujourd’hui que le médecin légiste Ahmed Chahrour remettra son rapport officiel, après autopsie du corps de la religieuse, au procureur général du Mont-Liban Nadim Abdel Malak.