Cisjordanie - Le respect du calendrier reste problématique Israël impose ses plans de retrait aux palestiniens

Le double accord sur un retrait militaire israélien de Cisjordanie enfin conclu hier donne certes un nouveau souffle aux négociations israélo-palestiniennes, enlisées depuis plus d’un mois, mais les questions les plus ardues restent à résoudre et le respect du calendrier prévu est très problématique. Il confirme aussi que les Palestiniens se trouvent en position de faiblesse face à l’État hébreu, puisque le deuxième redéploiement militaire israélien stipulé par le mémorandum de Charm el-Cheikh, fixé initialement au 15 novembre, aura lieu, aujourd’hui ou demain, aux conditions posées par l’État hébreu. Le chef de la délégation palestinienne à ces négociations sur les questions dites «intérimaires», Saëb Erakat, a, en effet, admis dans une interview à la radio publique israélienne que les cartes du redéploiement de l’armée israélienne qu’il a acceptées hier étaient celles proposées initialement par Israël. Un autre retrait, le dernier prévu par Charm el-Cheikh, a fait l’objet hier d’un autre accord et aura donc bien lieu le 20 janvier. Il portera sur 6,1 % de la Cisjordanie. L’Autorité palestinienne contrôlera alors, partiellement (c’est-à-dire administrativement) ou totalement (à savoir également sur le plan de la sécurité), 40 % de la Cisjordanie. Par ailleurs, Israël a annoncé hier soir qu’un troisième lot de 22 prisonniers palestiniens sera élargi aujourd’hui.