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Actualités - REPORTAGES

Liban 2000 - James Brown en concert devant 7000 spectateurs Quelle flamme, Mister Dynamite !(photos)

Tous ceux qui ont eu la chance d’assister à son concert dimanche soir dans le cadre de Liban 2000 peuvent témoigner que Mr Dynamite n’a rien perdu de son incroyable énergie, ni de sa maîtrise de la scène. Certains l’appellent «Mister Dynamite» ou «The hardest working man in show business». D’autres le nomment le «Soul brother number one, le Godfather of soul» ou même «The minister of the new super heavy funk»… Quel que soit le surnom que vous préférez, une chose est sûre : James Brown est mille fois plus qu’une légende vivante. «Le Parrain de la soul» a marqué de son sceau la plupart des musiques d’aujourd’hui. Son funk/rythm and blues/ soul, profondément enraciné dans une culture gospel, continue à influencer de manière déterminante la pop, le rap, la danse et bien d’autres genres musicaux. Son audace, son côté visionnaire ont marqué les plus grands, des Rolling Stones à Prince, des Beatles au rappeur Ice Cube. Aucune forme de musique n’a échappé à l’influence de James Brown. Né en 1928 à Atlanta, il a accumulé les expériences de la vie (une enfance dans une maison de prostitution, et même la prison) pour durcir son mental, mais aussi ouvrir son cœur. Un hors-la-loi, symbole ultime de l’émancipation des Noirs. Entrepreneur désireux de mettre les Blancs hors jeu, James Brown avait fait de son orchestre une coopérative où chaque musicien versait une partie de son salaire. Aujourd’hui, son groupe s’intitule James Brown Enterprises. En 1992, James Brown a reçu l’Award du Mérite aux American Music Awards, ainsi qu’une distinction saluant l’ensemble de sa carrière, décernée par la National academy of arts and science (NARAS). Il a eu 74 «hits rythm and blues» top 20 et 17 numéros 1 hits. Il a vendu plus de 50 millions d’albums. Il a amassé 800 chansons dans son répertoire. À Liban 2000, malgré une inélégante heure de retard, James Brown et son J.B. Enterprises – à savoir ses douze musiciens, ses cinq choristes et ses trois danseuses (les Jamesettes) – ont réuni près de 7 000 spectateurs. James Brown sur scène, c’est, dit-on, une déferlante sonore et gesticulatoire. Et c’est vrai. Cette attaque en règle des tympans, basse laminante et énorme, duos de cuivres stridents, guitares folles, ravit un public de jeunes venus se frotter au funk le plus fou. Un public qui semblait, sans doute, un peu fatigué d’un week-end trop chargé de festivités. Tantôt passif, tantôt enflammé, dansant ou complètement inerte. Allez comprendre… L’ambiance était quand même estivale et les tenues vestimentaires s’harmonisent autour de deux couleurs : blue jean et noir. Pour gagner sa place, il faut montrer patte blanche à un service d’ordre efficace qui ne badine pas avec la sécurité. Bon, soyons honnêtes, il a un peu vieilli. Et alors ? La sauce prend toujours et c’est bien ça le principal. Sur scène, une volée de musiciens, de chanteuses et de danseuses agiles rythment et cadencent la musique autour du chanteur. James Brown arpente la scène de long en large. Il hurle des onomatopées, encourage la foule, tourne le dos au public et reprend ses «haaaay !». Improvisations identitaires du jazz, montée en puissance du pathos vers la transe, voix rude du blues ancien, riffs déchirés au saxo : tous les ingrédients de la musique noire américaine sont là. Plus qu’un simple concert, c’est une diabolique orchestration, doublée d’une mise en scène palpitante, qui se déroule sous nos yeux. Un excellent set, un jeu de lumière plus que correct, des jets d’eau et des projections, sur un grand panneau, de photos de Hollywood et de New York. On dit que James Brown perd 7 pounds (1,3 kg) par concert. Au fil du concert, on s’est alors amusé à suivre la progression de sa sueur, visible d’abord sur son visage puis gagnant sa chemise et, finalement, sa veste entière. Ce gars-là a réinventé l’expression «mouiller sa chemise». Un programme plus blues que soul a pu ennuyer quelques-uns. Mais on a pu voir ce soir-là un James Brown en pleine possession de sa voix : un «coffre» de berline, des coups de gosier rauques et précis, juste ce qu’il faut de vibrato, subtil et léger, puissant et lourd à volonté. Le parrain de la soul n’a pas des poumons de canari. Et il le montre dès son entrée en scène (avec une heure de retard). Il enchaîne sans répit les titres de son dernier album, mais aussi des précédents. Les guitares, toutes prêtes à faire jaillir leurs notes incisives, coupantes, mordantes et suintant un blues pur jus. Le claviériste tapisse de velours ou de strass les moments les plus sirupeux des blues lents, ou tranche dans le vif sur les shuffles. Derrière, la machine rythmique tourne rond. Une section de cuivres complète efficacement l’ensemble. Une prestation toute en puissance servie par des instrumentistes chevronnés. Quelle flamme, Mister Dynamite !
Tous ceux qui ont eu la chance d’assister à son concert dimanche soir dans le cadre de Liban 2000 peuvent témoigner que Mr Dynamite n’a rien perdu de son incroyable énergie, ni de sa maîtrise de la scène. Certains l’appellent «Mister Dynamite» ou «The hardest working man in show business». D’autres le nomment le «Soul brother number one, le Godfather of soul» ou même «The...