Le MUI au courant depuis près d'une semaine

Vendredi, des informations non confirmées avaient fait état de la présence, parmi les rebelles, d’anciens partisans du Mouvement de l’unification islamique (MUI) de cheikh Saïd Chaabane. Ces éléments seraient recherchés par la justice, notamment pour des attentats qui ont visé, au cours de l’automne, des églises au Liban-Nord. Dans un communiqué, le MUI a démenti être impliqué dans ces incidents, et a affirmé, samedi soir, avoir «tenté depuis près d’une semaine de jouer le rôle de médiateur pour éviter ces incidents». Selon le MUI, un de ses dignitaires religieux s’est employé vendredi avec un député du Nord, Khaled Daher, membre de la Jamaa islamiya (formation intégriste alliée du MUI), à empêcher une dégradation de la situation. «Les médiateurs ont été encerclés pendant plusieurs heures et n’ont pu être sortis de la bataille que grâce à l’intervention de la troupe», ajoute le texte du MUI. Un dirigeant de la Jamaa, Assaad Harmouche, a pour sa part déploré dans un communiqué l’échec de cette médiation et exhorté les responsables à «ouvrir la voie à une nouvelle médiation qui limiterait les pertes et le sang versé et permettrait à tous de revenir dans le giron de l’État».