Technologie - Troisième plus grande exposition dans le monde Une aile libanaise à Gitex Dubaï

Pour la troisième année consécutive, le Liban prendra part à l’exposition Gitex de Dubaï qui est considérée comme la troisième plus grande exposition spécialisée en informatique et en technologie dans le monde. Onze sociétés libanaises d’informatique seront présentes à Gitex qui se tiendra entre le 28 du mois en cours et le 1er novembre. La mise en place de l’aile libanaise a été possible grâce à une initiative privée, celle de la Professionnal Computer Association (PCA) présidée par Sami Nseïri avec le soutien du consul du Liban à Dubaï. Dans un point de presse, M. Nseïri a affirmé que «le Liban a le potentiel nécessaire pour devenir un centre régional pour une industrie à l’exportation de logiciels d’application, ce qui aura sans nul doute des répercussions positives sur la balance commerciale». M. Nseïri, qui s’est félicité du fait que le Liban a été l’un des premiers pays sous-développés à mettre au point des législations régissant cette industrie, a mis l’accent sur les capacités des informaticiens libanais à donner une valeur ajoutée aux produits et aux services de technologie. «Le Liban a l’une des mains- d’œuvre la plus qualifiée et la moins chère pour l’adaptation des programmes informatiques et le développement des logiciels d’application», a-t-il dit. Tout en mettant l’accent sur la nécessité de créer un ministère des Technologies, M. Nseïri a affirmé que l’ancien et l’actuel ministres sortant de l’Économie, MM. Yassine Jaber et Nasser Saïdi, ont été particulièrement coopérants et a révélé par ailleurs que le ministre des Finances Georges Corm a envoyé une note au PCA pour recueillir son avis à propos des modalités d’application de la TVA sur le matériel informatique. En réponse à une question, M. Nseïri a déclaré que le Conseil supérieur de la douane continue à ne pas appliquer l’amendement de la loi qui a ramené à 6 % la taxe sur le matériel informatique. Dans le but d’adapter les programmes académiques aux besoins du marché libanais, la PCA a créé un comité de coordination pour discuter de ce problème avec les écoles techniques et les universités. «Les nouveaux diplômés, qui doivent poursuivre des formations à l’étranger pour s’adapter au marché local, sont en train de s’installer dans les pays d’accueil en raison des salaires attrayants», a-t-il dit. Devant un parterre stupéfait, il a révélé que le ministère français des Affaires étrangères a donné des instructions à ces consulats pour l’octroi sur-le-champ d’un visa d’entrée et d’un permis de travail à tout postulant ayant des qualifications en informatique. De son côté, le vice-président de la PCA Jalal Fawaz a insisté sur l’importance de la participation du Liban à Gitex Dubaï qui permettra aux acteurs libanais dans le secteur de l’informatique et de la technologie de s’ouvrir sur de nouveaux marchés, notamment dans le Golfe, et par ailleurs de se faire connaître à leur tour des investisseurs potentiels. Michel Nseïr, membre actif de la PCA, a, quant à lui, estimé à 15 millions de dollars par an le chiffre d’affaires des producteurs de logiciels d’application au Liban et à plus de 100 millions de dollars ceux qui s’occupent du développement des programmes informatiques. L.M.