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Actualités - BIOGRAPHIE

VIENT DE PARAÎTRE - « Siraj al-Fetnat », de Abdo Wazen Liberté des mots et de l’inspiration

Sa plume, lyrique et incisive, est familière à plus d’un lecteur. Critique et journaliste en langue arabe (dont il en a une superbe maîtrise), Abdo Wazen, délaissant probablement à ses moments perdus l’asservissement de l’écriture au quotidien, a sérieusement frayé depuis longtemps aussi avec la littérature tout court. À son actif presque une dizaine d’ouvrages alternant plaquettes de poésie, romans, essais (une présentation du Diwan d’el-Hallaj) et traductions (dont Vingt poèmes pour un amour, de Nadia Tuéni). On se souvient encore de son sulfureux roman Le jardin des Sens paru en 1993, qui eut des démêlés avec la censure et dont la sortie en librairie est toujours interdite. Aujourd’hui, il revient à ses premières amours, c’est-à-dire la poésie et publie à Dar An-Nahar une plaquette à l’écriture dense et serrée intitulée Siraj al-Fetnat ( Mèche de discorde – en traduction un peu libre – 136 pages). Teintée de mélancolie, chargée d’images sonores retentissantes, animée par un certain souffle soufi, servie par un style au lyrisme parfois emphatique et trop fleuri, cette œuvre toute en sensibilité exacerbée et douloureux ou sereins frémissements intérieurs est en fait un somptueux poème(s) en prose où l’auteur expérimente et explore langue et sentiments, style et sensations, vocables et impressions. Narration régie surtout par la musicalité, les images et les associations d’un verbe profondément «poétique» mais où viennent se greffer par-delà le rêve et un certain spleen oriental des reflexions, méditations et contemplations qui débouchent comme autant d’aphorismes sur la vie, les êtres et les choses. Du premier poème intitulé L’origine du monde à la dernière phrase de cet exercice rimbaldien sur Ophélie (avec le masque d’Hamlet bien entendu), Abdo Wazen donne la priorité à la liberté non seulement du mot mais de l’esprit et de l’inspiration. Edgar DAVIDIAN
Sa plume, lyrique et incisive, est familière à plus d’un lecteur. Critique et journaliste en langue arabe (dont il en a une superbe maîtrise), Abdo Wazen, délaissant probablement à ses moments perdus l’asservissement de l’écriture au quotidien, a sérieusement frayé depuis longtemps aussi avec la littérature tout court. À son actif presque une dizaine d’ouvrages...