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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Droits de l’homme - Un communiqué tripartite fait état d’abus Le CNL, le PNL et les FL dénoncent les arrestations de leurs militants

Le comité de coordination du Parti national libéral (PNL), du Courant national libre (CNL) et des Forces libanaises (FL) a condamné hier dans un communiqué les récentes arrestations de leurs militants par les forces de l’ordre, parmi lesquels Naïm Semaani à Sarba, Jad Hitti, alors qu’il se rendait à la messe en souvenir des martyrs du 13 octobre à Antélias, Hanna Chahine à Ghalboune (Jbeil) et Tanios Harb, tous du CNL. De leur côté, les FL font état de 57 interpellations dans leurs rangs depuis la messe célébrée à la mémoire du président Béchir Gemayel le 15 septembre dernier. Réuni hier, le comité de coordination a estimé que «le plus grand souci des autorités libanaises est de réprimer les opposants libanais et de traquer les militants sans autre chef d’accusation que leur appartenance politique et nationale, à l’heure où les affrontements gagnent en intensité dans les territoires occupés, versant encore plus de sang innocent palestinien, à l’heure où Israël affiche sa détermination à annihiler les droits légaux, fait irruption dans les lieux de culte et met en danger le processus de paix (…), et où la crise socio-économique gagne en importance et pousse les Libanais à émigrer massivement». Le PNL, le CNL et les FL ont dénoncé «le plan visant à poursuivre les arrestations de dizaines de militants dans les rangs de l’opposition, étudiants et autres, qui luttent pour la liberté, la démocratie, la souveraineté et les droits de l’homme, et se conforment aux lois, loin de l’extrémisme, de la démagogie et de l’agitation». Le comité de coordination a indiqué que «les agissements des autorités et de leurs services de sécurité poussent l’opposition, et plus particulièrement les jeunes, à persister dans la réclamation de leurs droits fondamentaux garantis par la Constitution et les lois». Il a précisé que «les forces de l’ordre incitent les militants à s’engager par écrit à cesser toute activité» après leur interpellation. «Ces agissements policiers vont à l’encontre de tous les principes et de toutes les lois et n’ont pas leur pareil même dans les États totalitaires», a-t-il estimé, affirmant «qu’un tel engagement n’a aucune valeur, puisqu’il est obtenu par la force et cherche à supprimer des droits reconnus comme inaliénables dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et la Convention internationale des droits civiques et politiques», adoptées en 1966. Le comité a également critiqué l’adoption par certaines universités du «système des engagements écrits», «ce qui entre en contradiction avec le message que ces institutions sont supposées délivrer». À L’Orient-Le Jour, un membre du CNL a affirmé «qu’il s’agissait de l’Université du Saint-Esprit Kaslik (Usek), qui fait signer aux étudiants, lors des inscriptions, des formulaires leur demandant de ne poursuivre aucune activité politique». Père Hani Mattar, secrétaire général de l’Usek, a confirmé à L’Orient-Le Jour l’interdiction formelle de toute activité politique à l’université. Demandant aux associations des droits de l’homme locales et internationales «d’intervenir rapidement pour mettre fin à ces exactions» et aux autorités «d’arrêter la campagne de répression et de terrorisme», les trois partis ont enfin mis en garde contre la poursuite des arrestations, jugeant qu’elle augmenterait le sentiment de marginalisation des militants au-delà du seuil de tolérance, les pousserait à poursuivre leur lutte et renforcerait numériquement leurs rangs. De leur côté, les FL ont publié un communiqué séparé dans lequel ils ont dénoncé la multiplication des arrestations dans leurs rangs depuis les messes d’Achrafieh et de Mayfouk, le 14 et le 17 septembre, dans toutes les régions du Liban.
Le comité de coordination du Parti national libéral (PNL), du Courant national libre (CNL) et des Forces libanaises (FL) a condamné hier dans un communiqué les récentes arrestations de leurs militants par les forces de l’ordre, parmi lesquels Naïm Semaani à Sarba, Jad Hitti, alors qu’il se rendait à la messe en souvenir des martyrs du 13 octobre à Antélias, Hanna Chahine...