SOCIÉTÉ - Baalbeck-Hermel, une région délaissée par l’État La culture du coton fait ses premiers pas dans la Békaa

La région de Baalbeck-Hermel souffre depuis plusieurs années d’une crise économique aiguë. Malgré les projets de développement qui se sont succédé, dont celui des Nations unies, en vue de la mise en place de cultures de substitution à la drogue (projet pour lequel un budget de 16 millions de dollars a déjà été débloqué), la population agricole n’a cessé de diminuer d’une manière alarmante. Aujourd’hui, il ne reste que 30 % des cultivateurs par rapport au début des années 90. Ceux-ci se sont adonnés à la plantation du cannabis durant la guerre et ont actuellement de la difficulté à trouver une culture de remplacement. C’est pour donner un nouvel essor à l’agriculture dans cette région oubliée par l’État que l’ancien député Yahia Chamas entreprend une initiative individuelle : la plantation du coton. «Durant les années 1998-1999, une superficie de 60 000 mètres carrés a été plantée à titre expérimental, souligne M. Chamas. Près de 25 variétés de graines, à fibres moyennes et longues et provenant de différents pays comme le Soudan, l’Égypte, la Syrie, la Turquie, le Brésil et les États-Unis, ont été semées. De très bons résultats ont été obtenus avec des températures favorables s’étendant entre 20 et 38