Détenus libanais en Syrie : lettre ouverte à Bachar el-Assad de quatre ONG

 Quatre organisations de défense des droits de l’homme basées en France ont exprimé hier leur «vive préoccupation» sur la situation des ressortissants libanais «détenus arbitrairement en Syrie», demandant qu’une «enquête soit menée sur leur sort». Dans une lettre ouverte au président syrien Bachar el-Assad, les signataires demandent également qu’une «réponse soit apportée à toutes les familles de Libanais détenus ou disparus du fait de la Syrie», «que tous les Libanais détenus dans les prisons syriennes aient droit à une défense» et que tous ceux qui ont «commis des crimes en territoire libanais soient remis à la justice de leur pays». On ignore le nombre exact de Libanais détenus en Syrie. «Au début du mois d’octobre, les autorités syriennes reconnaissaient en détenir une cinquantaine», a indiqué le texte signé par Amnesty-France, la FIDH (Fédération internationale de défense des droits de l’homme), Solida (Soutien aux Libanais détenus arbitrairement) et Acat France (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture). «Après avoir longtemps nié ces détentions, les autorités syriennes remettaient, en mars 1998, 121 détenus libanais à la justice de leur pays», rappelle le texte. La libération en août d’un responsable islamiste de Tripoli, cheikh Hachem Minkara, disparu pendant 15 ans, «nous permet d’espérer que les autorités syriennes se conforment à leurs engagements internationaux et mettent fin à la pratique des détentions arbitraires», selon les signataires.