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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud La force mixte armée-FSI intensifie ses patrouilles

 Le calme régnait hier à la frontière libano-israélienne, a indiqué un officier de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) quelques heures après l’annonce par le Hezbollah de la capture d’un officier israélien. «Tout est calme à la frontière», a déclaré un officier du quartier général de la Finul à Naqoura sous couvert d’anonymat. Comme la veille, aucun incident n’a été relevé en matinée aux postes-frontières, lieux de frictions habituels entre manifestants palestiniens ou libanais et soldats israéliens. Des partisans non armés du Hezbollah ont diffusé hier par haut-parleur, près de Abbad, à la frontière, l’annonce faite en arabe par le secrétaire général du Hezbollah de la capture d’un colonel de réserve israélien. Ensuite, un membre du mouvement a fait une brève annonce en anglais, déclarant à l’adresse des soldats israéliens : «Nous avons capturé un colonel, nous avons maintenant quatre (soldats israéliens)».Les soldats israéliens postés près de là n’ont pas réagi, ont constaté les journalistes. Quelques civils libanais se tenaient à distance des postes-frontières libano-israéliens, notamment à la porte de Fatmé, dans le secteur central, et à Ramiyé, où deux manifestants palestiniens ont été tués le 7 octobre. Dans la zone de Kfarchouba, limitrophe du secteur des fermes de Chébaa, conquis en 1967 par Israël sur la Syrie mais revendiqué par le Liban, où le Hezbollah a capturé le 7 octobre trois sous-officiers israéliens, aucune activité militaire n’était visible de part et d’autre. Seul indice de tension, l’aviation israélienne a survolé hier matin le Liban-Sud. Les 1 000 hommes de la force mixte armée-gendarmerie, qui s’est déployée le 9 août dans l’ex-zone occupée par Israël au Liban-Sud, avaient intensifié samedi leurs patrouilles dans la région frontalière avec Israël. Un officier libanais a indiqué à l’AFP que «la tâche de la force mixte est de préserver la sécurité dans la région frontalière et d’empêcher les réfugiés palestiniens de venir manifester à la frontière». Israël avait informé jeudi la Finul que les soldats israéliens avaient ordre de tirer, après sommation, sur tout manifestant venu du Liban les harceler à la frontière. Les patrouilles libanaises, de trente soldats et policiers chacune, empruntent chaque jour la route frontalière allant de Chébaa, à l’extrême nord-est, jusqu’à Naqoura, à l’extrême sud-ouest. La force mixte, dont les effectifs n’ont pas été renforcés, avait innové vendredi en faisant des haltes, plus ou moins longues, dans les «points chauds» de la frontière : à la porte de Fatmé, au lieu de culte judéo-musulman de Abbad et à Ramiyé, a indiqué à l’AFP un autre officier libanais. À leurs barrages «volants», les soldats et les gendarmes libanais effectuent des contrôles l’identité des passants et interdisent l’accès aux barbelés érigés à la frontière libano-israélienne. Vendredi, l’armée libanaise avait interdit à des manifestants palestiniens de pénétrer dans l’ex-zone occupée évacuée le 24 mai par Israël. L’armée a érigé des postes de contrôle sur tous les anciens points de passage qui reliaient l’ex-zone occupée au reste du Liban. Les nouvelles mesures des forces de l’ordre sont les premières du genre décidées par le Liban, qui jusqu’à présent a refusé de déployer son armée, comme le souhaitent l’Onu, les États-Unis et la France, à la frontière internationale, «afin de ne pas faire la police au profit d’Israël». L’armée a précisé samedi avoir interdit aux civils de s’approcher de la frontière pour les protéger des menaces de l’armée israélienne. «Les mesures prises par l’armée ne visent pas à empêcher les manifestations de soutien à nos frères palestiniens (...) car le Liban soutient leur cause. Leur but est de protéger notre peuple des menaces de l’ennemi», selon un communiqué de l’armée. Le texte ajoute que les mesures prises concernent aussi bien les réfugiés palestiniens que les Libanais «sans distinction». 
 Le calme régnait hier à la frontière libano-israélienne, a indiqué un officier de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) quelques heures après l’annonce par le Hezbollah de la capture d’un officier israélien. «Tout est calme à la frontière», a déclaré un officier du quartier général de la Finul à Naqoura sous couvert d’anonymat. Comme la...