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Actualités - REPORTAGES

Agriculture - Les producteurs se plaignent de la concurrence Saison exceptionnelle pour l’olive du Akkar

 La cueillette des olives a commencé au Liban-Nord, où la saison s’annonce exceptionnelle. Au Akkar, où les oliveraies occupent 60 % des terres cultivables, la cueillette attire un grand nombre de travailleurs journaliers, et les olives ont commencé à être proposées, vertes, à 1 000 ou 2 000 livres le kilo, selon leur grosseur, leur qualité et la nature du sol de provenance. De même, les pressoirs à huile ont commencé à écouler leur production, à raison de 100 à 120 dollars le bidon de vingt litres. Toutefois, l’écoulement de l’huile d’olive produite au Liban pose problème. Elle est en effet en concurrence avec l’huile d’olive venue de Grèce, de Turquie et d’Espagne, dont l’importation est libre, et dont le coût de production est nettement inférieur à ce qu’il est au Liban. C’est ainsi que les cultivateurs réclament la protection de la production libanaise, qui suffit largement aux besoins de la consommation locale, mais dont une partie reste invendue en raison de la concurrence. Le problème de l’écoulement de la production devrait même s’accentuer, dans les prochaines années, en raison de l’augmentation de la surface des oliveraies. L’olivier est l’une des principales sources de revenus et de subsistance des cultivateurs, qui en tirent l’olive, l’huile, le savon et le charbon de chauffage. Pour fabriquer le savon, on utilise le résidu liquide du pressage des olives, tandis que les noyaux, broyés et moulus, servent de criblure de charbon dans les poêles. En outre, la feuille de l’olivier est considérée comme hypotenseur en médecine populaire. Sa gomme est utilisée en parfumerie et son bois en ébénisterie. Vertus diététiques L’huile d’olive du Akkar, comme celle de Koura celle du Liban-Sud est célèbre pour ses vertus diététiques. Elle est pressée sur place dans des pressoirs modernes, qui remplacent progressivement les anciens. Il existe une trentaine de pressoirs à huile dans la région du Akkar, pratiquement dans tous les villages gros producteurs. Parmi ces derniers, citons Berkayel, Bkerzla, Hakour, Arka, Bebnine, Menjez, Bayno, Dahr el-Layssané, Miniara, Cheikh Taba, Cheikh Mohammed, Bzal et Aïn el-Zeit. La culture de l’olive est de tradition, dans la région du Liban-Nord. Arbre biblique, l’olivier était considéré dans l’antiquité comme un symbole de sagesse et d’abondance, dont la longévité considérable varie entre cinq cents et mille ans. En outre, il s’agit d’un arbre versatile. L’olivier s’adapte en effet à presque tous les climats, et on le trouve au Liban, aussi bien dans les bas plateaux du Koura qu’à des altitudes moyennes, au voisinage des 1 200 mètres. L’olivier supporte donc les rigueurs de l’hiver libanais, et s’accommode même de la neige. Par ailleurs, l’arbre est facile à entretenir. Sa terre est labourée une à deux fois par an et ses branches pulvérisées pour combattre certaines maladies. Selon les cultivateurs, c’est le coût de la cueillette qui représente la partie la plus importante de l’investissement. Michel HALLAK
 La cueillette des olives a commencé au Liban-Nord, où la saison s’annonce exceptionnelle. Au Akkar, où les oliveraies occupent 60 % des terres cultivables, la cueillette attire un grand nombre de travailleurs journaliers, et les olives ont commencé à être proposées, vertes, à 1 000 ou 2 000 livres le kilo, selon leur grosseur, leur qualité et la nature du sol de...