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Actualités - CHRONOLOGIE

Commémoration - Aoun réitère, à partir de Londres, son appel au dialogue Messe en souvenir des martyrs tombés le 13 octobre 1990

 Pour la dixième commémoration de la chute du général Michel Aoun, le 13 octobre 1990, une messe a été célébrée hier en l’église St-Élie à Antélias. La messe était dédiée aux martyrs, civils et militaires, tombés ce jour-là sur le sol libanais. Le général Aoun, en visite à Londres où il s’est concerté avec des officiels britanniques, avait de nouveau lancé jeudi un appel au dialogue aux différentes parties libanaises. En présence notamment du chef du Parti national libéral (PNL) Dory Chamoun, du secrétaire général du parti Élias Abou Assi, du bâtonnier de l’Ordre des avocats Michel Lyan, du brigadier Nadim Letayf et des responsables du Courant national libre (CNL), et de M. Massoud Achkar, la messe, organisée par le CNL, a été célébrée par le père supérieur des moines antonins Antoine Rajeh. Dans son mot d’ouverture, M. Samir Khoury, professeur de sociologie a l’Université libanaise, a évoqué tous les martyrs tombés au nom du Liban, notamment Kamal Joumblatt, René Moawad, cheikh Sobhi Saleh, l’imam Moussa Sadr, le mufti Hassan Khaled, Béchir Gemayel, Dany Chamoun, Rachid Karamé, Nazem Kadri et Tony Frangié, ainsi que les militaires tombés le 13 octobre 90 à Hadeth, Dahr el-Wahch, Bsouss, Baabda, Souk el-Gharb et les civils tombés le 1er octobre 1990 à Nahr el-Mott. Père Rajeh a souligné que la commémoration du 13 octobre 1990 «n’était pas une provocation». Il a également adressé une pensée particulière au général Michel Aoun. Six sympathisants du CNL se sont ensuite succédé devant l’autel pour lire les intentions, dénonçant «l’occupation syrienne, qui incite le peuple à émigrer et nous empêche d’évoluer». «Nous prions pour que le Liban recouvre sa souveraineté, sa liberté, son indépendance et pour que son peuple soit libéré de la satellisation», a affirmé l’un d’entre eux. «Nous nous somme réjouis de la libération des prisonniers libanais en Israël et souhaitons le retour de ceux qui sont encore retenus là-bas. Nous souhaitons de la même manière la libération des 200 militaires libanais détenus dans les geôles syriennes. Il y a quelques jours, ils ont capturé trois soldats israéliens pour provoquer la libération de ceux qui sont en Israël . Devons-nous en faire de même pour inciter à la libération des nôtres qui sont en Syrie ?», a demandé un autre. Aoun à Londres Répondant à l’invitation du QG du CNL à Londres, le général Michel Aoun avait de nouveau lancé un appel au dialogue jeudi au cours d’une conférence sur le thème «le dialogue, voie de salut». Revenant sur les circonstances de son éviction le 13 octobre 90, le général Aoun a affirmé «qu’à cette époque, la présence militaire avait perdu sa légalité, son rôle ayant échu en 1983». Il a ensuite insisté sur le fait que le dialogue «avait été interdit» entre les différentes parties en 1989, comme le prouvent selon lui les assassinats de Nazem Kadri, René Moawad et du mufti Hassan Khaled. Indiquant que le dialogue devait inclure «une définition du lexique à utiliser avant le début de l’emploi des slogans», l’ancien Premier ministre a par ailleurs affirmé qu’il supposait trois conditions : «La définition du problème, une liberté totale des parties qui dialoguent, loin de toutes solutions préalables ou préjugés, et la recherche de la vérité et de solutions». Appelant à une définition de la nature des rapports internes entre les Libanais, le général Aoun a souligné qu’il n’y avait pas à l’heure actuelle de dialogue effectif. Il a également rappelé la signification du préambule de la Constitution libanaise, «le Liban est un pays libre, souverain, indépendant et une patrie définitive pour ses fils», affirmant que «ceux qui sont accusés d’ennemis de la Syrie» ne font que réclamer le contenu de ce texte. Condamnant l’entreprise qui cherche à torpiller l’entente nationale au Liban actuellement, il a invité les Libanais à élaborer un nouveau document d’entente fondé sur la différence de l’autre et ne limitant pas le Liban à son arabité, un pacte qui définirait surtout les relations des communautés avec les pays étrangers. M.H.G
 Pour la dixième commémoration de la chute du général Michel Aoun, le 13 octobre 1990, une messe a été célébrée hier en l’église St-Élie à Antélias. La messe était dédiée aux martyrs, civils et militaires, tombés ce jour-là sur le sol libanais. Le général Aoun, en visite à Londres où il s’est concerté avec des officiels britanniques, avait de nouveau...