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Actualités - ANALYSE

Entre Beyrouth et l’Onu un véritable dialogue de sourds

Les sources diplomatiques à Beyrouth ont souligné hier que la visite-éclair de cinq heures que le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a effectuée hier matin à Beyrouth a confirmé, s’il en était besoin, le différend qui oppose les Nations unies et le pouvoir au sujet de l’affaire de l’enlèvement par le Hezbollah de trois soldats israéliens, samedi dernier, dans la région de Chebaa. L’entretien que M. Annan a eu au palais de Baabda avec le président Émile Lahoud, en présence du Premier ministre Sélim Hoss, a été particulièrement court. Il n’a duré que près de 45 minutes. Le chef de l’État a d’abord indiqué que le Liban n’a nullement l’intention dans les circonstances présentes de renforcer les unités régulières au Liban-Sud, arguant du fait que «la conjoncture actuelle n’est pas propice à un déploiement de la troupe». Le président Lahoud a réaffirmé, pour justifier la position du Liban sur ce plan, que le pouvoir considère que «la résolution 425 n’a pas été totalement appliquée du fait qu’Israël occupe toujours les fermes de Chebaa et détient encore 19 prisonniers libanais». Autre point de divergence apparu lors de l’entrevue de M. Annan avec le chef de l’État : l’affaire des trois soldats israéliens enlevés par le Hezbollah. La question qui se pose à ce propos est de savoir si cet enlèvement constitue une violation de la résolution 425 de l’Onu, comme l’affirme M. Annan. Parallèlement au différend qui s’est confirmé avec le pouvoir, les observateurs n’ont pas manqué de relever que le secrétaire général de l’Onu n’a pas rencontré le leader du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, comme certaines sources l’avaient indiqué. M. Annan se serait abstenu de conférer avec cheikh Nasrallah en raison du refus du Hezbollah de permettre à un représentant de l’Onu ou du CICR de rencontrer les trois soldats israéliens afin de s’assurer qu’ils sont bien traités. Khalil FLEYHANE
Les sources diplomatiques à Beyrouth ont souligné hier que la visite-éclair de cinq heures que le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a effectuée hier matin à Beyrouth a confirmé, s’il en était besoin, le différend qui oppose les Nations unies et le pouvoir au sujet de l’affaire de l’enlèvement par le Hezbollah de trois soldats israéliens, samedi...