Droits de l’homme Les Libanais détenus en Syrie : Solida presse Lahoud d’intervenir auprès de Damas

 Le mouvement franco-libanais Solida (Soutien aux Libanais détenus arbitrairement) a demandé expressément au président Émile Lahoud d’intervenir personnellement et sans délai auprès des autorités syriennes afin de tirer au clair l’affaire des Libanais détenus dans les prisons syriennes. Dans un communiqué de presse, Solida rappelle que le 16 novembre dernier, le pouvoir syrien avait annoncé son intention de gracier quelque 600 prisonniers politiques, parmi lesquels des détenus libanais dont «aucun n’a, semble-t-il, à ce jour, bénéficié de cette mesure». «Depuis cette annonce officielle, souligne le communiqué de Solida, toutes sortes de rumeurs ont circulé au Liban concernant le nombre, l’identité et la localisation des Libanais qui pourraient être remis en liberté». Et le communiqué d’ajouter : «Une nouvelle fois, il semblerait que les autorités du Liban n’aient pas cherché à assumer leurs responsabilités dans ce dossier. Au contraire, de nombreuses personnalités politiques ont délibérément alimenté des rumeurs infondées, sans aucun égard pour les centaines de familles libanaises dont l’un des proches a été enlevé par les forces syriennes, et dont la vie n’est faite que d’attentes et d’espoirs déçus. Il n’est plus à prouver pourtant que les autorités libanaises ont une parfaite connaissance de ce problème. Le mouvement franco-libanais Solida (Soutien aux Libanais détenus arbitrairement) demande donc au président Émile Lahoud d’intervenir personnellement et sans délai auprès des autorités syriennes pour que tous les Libanais détenus illégalement dans les prisons syriennes soient remis aux autorités de leur pays, conformément à la Déclaration universelle des droits de l’homme et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par le Liban et la Syrie». Mort suspecte en prison Par ailleurs, l’association des droits de l’homme et du droit humanitaire (Liban) a dénoncé hier les violations des droits des personnes en état d’arrestation et plus généralement de celles qui sont accusées de collaboration avec Israël. L’association a déclaré que la dégradation de l’état de santé des personnes détenues n’est pas prise en considération. «Cette négligence a abouti au décès de Barakat Chebib el-Amil (46 ans), originaire de Rmeich», a indiqué un communiqué de l’association. «Ce détenu a été transporté à l’hôpital à plusieurs reprises durant une période de deux semaines mais son état de santé n’a pas été pris en considération», a affirmé l’association. Le communiqué a exigé qu’une enquête sur les causes exactes du décès de Barakat el-Amil soit entamée. «S’il est prouvé que son décès a résulté d’une certaine négligence, nous demandons à ce que les responsables soient traduits en justice», a conclu l’association.